Bonnet d’âne.

Ils sont partout, de Henri Dès à Alain Souchon en passant par Disney, ils affichent haut et fort leur ex statut de cancre.
« J’étais un cancre, j’étais mauvais et regardez ce que je suis devenu ». Waouuuu !! Comme si finalement, être cancre donnait un vernis particulier à leur réussite. Combien sont ceux qui oseraient affirmer qu’ils étaient premiers de la classe, bons en maths et forts en thèmes ?
Il est de bon ton de dire qu’on a été mauvais, et malvenu d’affirmer le contraire.

Etre bon, être sérieux en classe, aimer apprendre, aimer l’école, serait-ce donc une tare à cacher ? Un vice inavouable ?

Combien sont ceux qui vous lancent à la figure que Einstein n’avait pas le bac, mais oublient juste de préciser qu’il ne l’a tout simplement pas passé ?

Ceux qui aujourd’hui font l’apologie de la feignantise, de la cancritude, qui brandissent leur ancien statut de mauvais écoliers près du radiateur et au fond de la classe donnent ils les mêmes conseils à leur progéniture ?
« Tu as raison ma fille, tu fais le bon choix mon fils, ne glande rien à l’école, mets toi au chaud, près de la fenêtre à regarder le ciel bleu et à bayer aux corneilles, plus tard tu seras une vedette ? » Ou bien au contraire sont ils les premiers à mettre leurs têtes blondes ou brunes dans le privé, maintenant qu’ils peuvent se le permettre ?

Je râle un peu, chez moi c’est usuel, mais je trouve facile de faire celui qui n’a rien glandé en classe et qui a quand même réussi, et la part belle aux rossards. D’ailleurs, dans son livre « Chagrin d’école » Pennac ne dit pas autre chose, être cancre, c’est souffrir, craindre, avoir peur, tous les jours, même si comme les autres, finalement, il en joue aujourd’hui.
A quand sur un plateau télé, la star qui avouera à Michel Drucker avoir été premier de la classe, la bête des équations au second degré ou le chouchou du prof de français, plutôt que de lâcher, faussement modeste, avoir été un fidèle du radiateur et du fond de classement ?

Mes enfants, je ne leur demande pas d’être les premiers de la classe, d’accord, mais je n’applaudis pas non plus des quatre mains quand ils me rapportent une mauvaise appréciation ou une note catastrophique.
Je ne leur dis pas que l’école n’est pas importante ou que les résultats on s’en fiche !!
J’ai envie que mes enfants réussissent, et je suis persuadée que le fait de réussir à l’école, le fait d’aimer apprendre, de se donner à fond dans ses études est un moteur, pas un frein.

Bien sûr j’espère qu’ils seront heureux plus tard, qu’ils feront ce qu’ils auront envie de faire, bien évidemment, je sais que les diplômes et les études ne font pas tout, mais ça aide un peu, non ?


Dom

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41 commentaires à “Bonnet d’âne.”

  1. Marcus dit:

    Vi vi vi,

    En tant que premier de la classe (1), je trouve que tu as parfaitement raison Dom. Il faut savoir s’assumer dans la vie. ;o)

    (1) Mais quelle classe… le plus grand ramassis de futurs truands maquereaux, et trafiquants de toute sorte que l’éducation nationale ait eu à supporter. Alors forcément, ça relativise.

    Sur le fond tu n’as pas tort. Mais force est de constater que ce sont aussi les plus débrouillards qui tirent souvent leur épingle du jeu.

    PS : ce serait à refaire, je ferais de l’électricité ou de la plomberie (peut-être même les deux) plutôt que du droit.

  2. Dom dit:

    Sans doute que si c’était à refaire, on prendrait une autre voie, mais c’est ainsi, la machine à remonter le temps, hein…..

  3. Béatrice dit:

    Je pense tout a fait comme toi et pourtant Dieu sait si enfant j\\\’ai toujours entendu ma mère dire qu\\\’elle était la 1ère partout, tout le temps, et cela a une certaine époque m\\\’avait un peu « refroidie » car elle n\\\’admettait aucune faiblesse. Bien sur que l\\\’école et les apprentissages qu\\\’on y fait sont importants, bien sur qu\\\’il faut des bons résultats pour pouvoir envisager de faire le métier que l\\\’on aura choisir, mais la course aux bonnes notes permanente et continue (comme je le vois faire par certains de amis de mes fils) uniquement pour faire plaisir à papa ou maman, ne me semble pas non plus une bonne chose. Je pense que nous devons, nous parents, donner à nos enfants la possibilité de comprendre qu\\\’ils travaillent pour eux et non pas pour nous, pour leur avenir et non pas pour nous faire plaisir. Après que la note soit très bonne, bonne, ou moins bonne, l\\\’essentiel est de comprendre et de ne plus refaire.

    PS si mon com est en double, zappes en un.. Petit souci de clavier moi ce matin

  4. Dom dit:

    Oui, je crois effectivement, que c’est l’essentiel, apprendre aux enfants qu’ils travaillent pour eux, pas pour les notes et surtout pas pour nous.
    Je passe mon temps à l’expliquer aux miens, à leur dire que moi, l’école, c’est derrière et que c’est leur avenir à eux qui est devant, pas le mien, et que c’est eux qui choisissent ce qu’ils deviendront.

  5. nouméa dit:

    J’ai jamais été un cancre vu que je suis un géni , par contre j’étais quand même (et suis encore) une sacré feignasse….

    Pour le reste je suis d’autant plus d’accord avec toi qu’il semble que la méthode dite « du radiateur » se transmette de père/mère en fils/fille qui j’ignore pourquoi semblent être incapables de faire autre chose que chanter ou jouer la comédie a leur tour après un passage rapide sur les bancs de l’école …..

    question : le talent a t’il quelque chose a voir avec les tests ADN?

  6. Dom dit:

    Euh…
    non ?

  7. sardine dit:

    Complètement d’accord avec toi! Je suis sidérée de voir que c’est « tendance » d’avoir été nul à l’école!!!! mais quelle image ça donne aux enfants??? Il est clair que les diplômes ne font pas tout mais vraiment ça aide )

  8. Dom dit:

    Oui, malheureusement, comme tu dis, ça aide.

  9. Manue dit:

    Ahhhh, la querelle sur les notes, leur importance, celle du mieux-être qui l’emporterai sur le mieux-savoir … vaste débat, degaullisais-je de bon matin (oui, j’aime à degaulliser de bon matin, moi !) … On voudrait ne pas succomber à la dictature des notes, mais la première question que l’on pose à son collégien dès qu’il a une demi-fesse posée dans la voiture, c’est : « des notes, aujourd’hui ? » … Et bien sûr on applaudit des deux mains quand elles sont bonnes . Quand elles sont moyennes, on demande combien a eu le copain qui est notoirement meilleur, et quand elles sont mauvaises on stoppe tout de suite leurs épanchements « mais tu sais maman, y en a plein qu’on eu 3″ et on demande « combien a eu machin (le même que tout à l’heure) « …. Bien sûr quand elle sont mauvaises, je ne crie que si c’est un manque de travail avéré, pas si c’est un défaut de compréhension … enfin dans l’absolu, hein, parce que je ne suis pas dans leur tête … Les notes, je n’en fais pas toute une histoire, mais ils savent que c »est important, et ils commencent à se rendre compte par eux-même que c’est mieux d’en avoir de bonnes … C’est déjà ça …

    Quant à avouer avoir été bon élèves, malheureusement, c’est surtout les politiques qui le font … sans doute parce que c’est souvent vrai. Ou alors ils n’en parlent pas, soucieux de ne pas laisser à penser qu’on ne peut arriver là qu’en ayant ce parcours irréprochable. Il n’y a que le petit Nicolas qui avoue n’avoir pas été très bon dans ses jeunes années. Mais un réussit à en parler je trouve assez facilement, de ses bonnes notes, sans fausse pudeur, sans la ramener, et pourtant quand on voit son parcours, on a envie de la ramener pour lui : Laurent Wauquiez.

  10. Dom dit:

    C’est amusant à quel point je me reconnais dans ta description de nos réactions.
    Je rajouterais pour la mauvaise foi absolue, que lorsque les notes sont mauvaises, à "mais maman, tout le monde a eu une mauvaise note" on répond en général  "je m’en fous des autres" alors que la veille on demandait justement "et Audrey, elle a eu combien Audrey ?"
    Et le pire dans tout cela, c’est que je suis totalement sincère quand je dis que les notes ne sont pas le plus important pour moi.

    )

  11. Ceucidit dit:

    Comme Béa, je dirais que le plus important est de comprendre pourquoi on travail, mais aussi et surtout d’apprendre à apprendre et aimer ça. Il y des choses à savoir par coeur mais le reste rentre tellement plus facilement dans la tête lorsqu’il n’est pas assimilé à une corvée. Hélas pour moi, il m’a fallut quelques années avant de comprendre que moi aussi j’étais capable de faire comme les autres, et parfois mieux. Simplement car j’avais été catalogué cancre dès le départ et que moi-même j’avais fini par y croire à force…Il aura fallut une prof de français, pour me redonner l’envie d\\\’apprendre et le plaisir. Les bonnes notes ont suivi ensuite dans les autres matières. Je me suis rendu compte plus tard, que j\\\’en avais bavé pour rien:(

  12. Dom dit:

    Certes, certains professeurs peuvent te cataloguer d’entrée de jeu dans un tiroir plutôt qu’un placard, c’est le jeu ma pôv lucette. Difficile après d’en sortir. Dans mon cas, c’était l’inverse, dès la rentrée, j’arrivais avec l’étiquette de première de la classe, toute la difficulté résidant ensuite à ne pas faire mentir les étiquettes.

  13. Armelle dit:

    C’est vrai, tu as parfaitement raison, on entend de plus en plus ce discours mais il me semble qu’il provient plus particulièrement d’artistes, de personnages médiatisés et connus !

    Parce que à l’endroit où je bosse c-a-d un centre de recherches scientifiques, plus tu as fait d’études, plus tu as fait les plus grandes écoles, plus tu as été brillant et plus tu es reconnu et mis sur un piédestal !

  14. Dom dit:

    Et moins tu es payé ?
    Enfin je dis cela car dernièrement j’entendais une chercheuse au cnrs, avec bac + 50 qui disait gagner 1500 euros par mois, et là, je me suis dit qu’un radiateur et une place au fond de la classe pouvait faire gagner bien plus.

  15. Léna dit:

    je trouve ça effectivement affligeant de dire qu\\\’on a pas travaillé à l\\\’école et qu\\\’on a tout de même réussi… coup de chance certainement ! combien de personnes par contre, n\\\’ayant pas bien travaillé à l\\\’école et qui n\\\’ont pas réussi ? on peut aussi se poser la question et je pense que le chiffre doit être bien plus grand !

  16. Dom dit:

    Et puis.. les temps changent ! A l’époque de mon père, avoir le bac était déjà un sacré niveau d’études, il n’y a pas si longtemps encore, on pouvait être autodidacte, apprendre sur le tas, c’est encore possible dans certains métiers, mais combien ?
    Aujourd’hui, il est vrai que pour les métiers les plus "simples" on demande tout de suite un certain niveau d’études.
    Je me souviens d’un temps où les parents disaient "si tu ne travailles pas, tu termineras caissière au prisu", or aujourd’hui, certaines "hôtesses de caisse" pour être politiquement correcte, ont bac +3.

  17. senioretjournal dit:

    Quel message de bon sens.

    Être un élève qui suit donne de la volonté, voire opiniâtreté, après il faut les bons conseils, les bonnes personnes au bon moment………..

    De toute façon 10 ans d’études supérieures( si c’est possible) ne conduisent pas au pire !

    ou alors il faut le faire exprès !

    Bernadette

  18. Dom dit:

    Merci !
    Comme tu dis, 10 ans d’études ne peuvent pas faire de mal…

  19. isa dit:

    Peut-être faut-il plutôt prendre les « j’étais un cancre » ou je ne réussissais pas en fait, (pas forcément parce qu’on ne travaille pas, mais parce qu’on ne comprend pas), par « on peut arriver à faire ce qu’on aime dans la vie, sans passer par la filière normale » !?!

    Je sais bien qu’à la TV maintenant, être le plus idiot permet d’arriver le premier (voir jean pascal et georges alain par ex, qui ne volaient pas haut dans la TV réalité), même au contraire, plus on est une tête de c.. , plus on a de chance de se faire applaudir, c’est lamentable…

    Mais je crois aussi que l’éducation Nationale a du mal à reconnaitre ceux qui ne sont pas dans une « moyenne » (ceux qui peinent, ceux qui sont surdoués, ceux qui sont handicapés, etc…), et parfois tu ne rentres pas dans le moule, tu es taxé de fleimard ou de foutteur de mouise simplement parce qu’on ne sait pas où te ranger dans les fameuses petites cases prévues pour… je comprends une certaine « revanche sur la vie », de ceux qu’on traitait enfants comme des loosers, en leur promettant qu’ils tourneraient mal ou ne feraient rien de bon, et qui aujourd’hui vivent d’une passion par ex !

    Il ne faut pas non plus oublier que dans le milieu de l’ART, celui qui a souffert ou qui sait utiliser ses points faibles est souvent le meilleur par ce qu’il y a matière à… normal que les gens connus utilisent tout cela aussi pour faire remarquer que « malgrè TOUT » ils sont forts quand même, c’est humain !

  20. Dom dit:

    Justement, je crois malheureusement que cette époque du "je peux m’en sortir quand même malgré mon absence d’études" est de plus en plus révolue. C’est vrai que dans les milieux artistiques, la volonté et la passion peut suffire, mais pas toujours. J’ai personnellement suivi des études supérieures dans les métiers des arts, je peux t’affirmer que les concours d’entrée sont durs et qu’il faut beaucoup de travail.
    C’est vrai aussi que l’éducation nationale ne reconnait pas les gens hors de la moyenne, mais c’est notre société en général qui veut cela, et même si c’est injuste, savoir se fondre dans le groupe fait partie de la survie. On ne peut pas tous êtres des artistes maudits.
    Ce que je fustige surtout, c’est cette fausse modestie des gens qui prétendent parfois même alors que c’est faux, avoir été des cancres comme si cela était un fait d’armes. En quoi avoir été mauvais à l’école est une qualité ?  Ce n’est en tout cas pas le message que je veux faire passer à mes enfants.

  21. Nanon dit:

    Malheureusement c’est vrai, c’est le monde à l’envers, pourtant apprendre, découvrir, partager on le fait pas pour la Galerie, mais pour nous-même.
    Nanon

  22. Dom dit:

    C’est ce que je répète à mes enfants !

  23. julie dit:

    Je crois que ça dépends de quel côté de la barrière on est.

    J’étais mauvaise élève. Je n’ai jamais pu m’adapter à l’école. J’ai eu mon bac avec difficulté et en candidat libre. Pour mes parents. J’ai dû me débrouiller pour rentrer dans la vie active avant les autres. ca m’était plus facile en faite. je ne suis pas spécialisée alors si le vent tourne, je peux changer de voie très facilement. Mais le poids des diplômes on me l’a souvent agité sous le nez. Et ça m’aurait rassuré si on m’avait dit que les diplomes, les bonnes notes ça ne fait pas tout.

    On imagine pas la confiance qu’on peut perdre en collectionant des sales notes, la vision de « feignasse » qu’on se traine, la comparaison aux autres justement « et untel il a eu combien ? ben s’il y arrive pourquoi pas toi? ». Peut être que c’est irritant pour ceux qui bossent à mort qui se trimballent l’étiquette du fayot mais faudrait pas s’imaginer que le mauvais élève est un glandeur heureux, qu’il n’a pas peur de l’avenir.

  24. Dom dit:

    J’imagine bien, et c’est d’ailleurs ce qu’écrit Pennac dans son dernier livre.
    Ce que je condamne davantage ce sont toutes ces vedettes et autres stars qui font croire le contraire, genre, j’étais peinard près du radiateur, et qui laissent penser qu’être cancre est une voix royale vers le succès.


    Hey ! Pascal, t’as vu ?? Julie et moi, on sait aussi parler avec des mots !!

  25. Louisianne dit:

    D’accord avec toi ! Moi l’époque des premiers lofts et autre star Ac me révoltait parce que mes filles disaient : « tu vois ils disent qu’ils étaient nuls à l’école et ils ont réussi ! » Euh réussi à quoi ?
    Non les notes ne sont pas le plus importants, et pourtant moi la première je veux des notes ! Et comme toutes les mères je dis que je peux admettre un contrôle raté, mais pas de mauvaise foi ! Ce n’est pas moi c’est la voisine, mais si j’ai bien révisé !
    Et je leur dis aussi, que manquer de culture générale c’est triste, et ça peut donner des complexes, l’école sert aussi à ça !
    On en parle moins peut-être mais il y a tout de même des artistes qui disent qu’ils ont des diplômes, qu’ils ont failli être dentiste ou autre !

  26. Dom dit:

    Je suis souvent effondrée devant l’ignorance crasse de certains de ces jeunes qui veulent tous la notoriété facile et rapide. Même si beaucoup d’entre eux ont énormément de talent vocal, talent dont je suis moi même dépourvue, je pense comme toi que la culture générale, même minimum, ne nuit à personne.

  27. isa dit:

    pour rebondir sur « les bac +3 sont caissières », dans notre société ont peut avoir aussi été un élève bon et mauvais à différents stade de l’école, avoir pourtant réussi a aller au delà du bac (avec mention), et ne pas avoir de job valorisant, ou carrément en dehors de ses propres attirances.

    quant à l’ART, tu sais aussi si tu as fais des études dans ce secteur, que certains réussissent par relations ou parce que c’est la mode, rien a voir avec une culture ou une soif d’apprendre. On est pas toujours récompensé d’être assidu, appliqué et cultivé… Il ne faut pas être naïf, notre société ne valorise plus les travailleurs et les gens sérieux, (avant oui, peut être est-ce en réaction justement ?!) dans n’importe quel secteur d’activité, tu en trouves beaucoup des gens heureux de faire leur job ?!

    maintenant on ne joue plus sur ce qu’on peut être dedans, mais plutôt sur ce qu’on montre dehors… c’est bien que tu essayes de donner des valeurs fortes à tes enfants, j’essayes aussi, mais c’est souvent dur d’aller au délà de certains méchanismes qui nous dépassent, c’est aussi pour cela que je disais que l’éducation nationale n’aide pas beaucoup dans ce domaine, ayant moi-même été une élève considérée par certains comme un cancre irrécupérable dont on ne pouvait que se désintéresser, et l’année d’après comme une élève douée et sérieuse… y’a parfois des problèmes de casting apparement !?! Franchement, si j’avais réussi « aux delà de leurs espoirs » y’a bien des gens que j’irais voir pour leur monter, mais je ne suis pas une « star » donc…

  28. Dom dit:

    Oui, tout est fait !! C’est bien le problème, on peut avoir été brillant à l’école et ne pas faire un métier qu’on aime ou qui nous valorise.
    C’est bien parce que les autodidactes sont de plus en plus rares que j’espère que mes enfants continueront d’aimer l’école.
    Je crois également que plus on va loin dans les études plus on se donne de chances, bien sûr, les relations, le carnet d’adresses, le piston ou le relationnel, appelle cela comme tu veux comptera toujours, mais tout ne repose pas sur la cooptation. Pour information, j’ai fait les Beaux Arts, et l’école Boulle, et je peux t’assurer que parmi mes co-élèves, nombreux sont ceux qui ont réussi sans aide ni relations.

  29. Calpurnia dit:

    Effectivement très agaçants ces personnes qui se vantent d’avoir été des cancres. Perso j’étais plutôt bonne élève, mais ayant eu trop de pression de mes parents en primaire, j’ai évité avec les filles…
    Moralité : Pulchérie bonne scolarité, Delphine en dent de scie. Par contre dans le supérieur elle se débrouille très très bien, car elle fait ce qui lui plaît…
    Encourager nos enfants à l’école me semble tout à fait naturel… Personne n’a encore écrit « tu seras un cancre mon fils »…

  30. Dom dit:

    A contrario, j’ai du mal avec les parents qui mettent trop de pression avec leurs gamins, j’essaye de ne pas entrer dans le mode "compétition" ayant été élevée moi même sur ce mode là.

  31. AmeliMelo dit:

    Vaste débat à la maison.. doit on pousser ses enfants où les laisser voguer à leur propre rythme ? avoir confiance en leurs capacités, les guider dans leur propre intérêt (et pas le nôtre) dur dur.
    Pour le moment on est tranquiloo, elles sont encore trop jeunes mais ca ne saurait tarder…alors que ferons nous ? Prince Charming et ses longues études ou moi autodidacte ?
    L’avenir et ELLES surtout nous le diront
    Bibis studieux

  32. Dom dit:

    >> Amelimelo :
    Je crois qu’on peut faire confiance à nos enfants pour qu’ils trouvent leur rythme.

    Juste leur donner le goût de la lecture et des nouveaux apprentissages, apprendre et aimer apprendre, cela se transmet aussi.
    Et question autodidacte, j’ai fait des études et aujourd’hui j’exerce un métier que j’ai appris sur le tas, comme quoi.

  33. Anne dit:

    Oui, je le confirme l’école et les diplômes sont importants et surtout en France. Ici, c’est bien car c’est l’expérience qui prime.

  34. Dom dit:

    Et c’est rageant parfois ! Quand tu reviens de l’étranger avec 15 ans d’expérience et que tout le monde te rigole au nez parce que tu n’as pas les bons diplômes, tu déteste la France et cet esprit étroit !

  35. Calpurnia dit:

    J’ai été effectivement élevée sur le mode « compétition ». Quand je ramenais 9/10, ma mère me demandait pourquoi je n’avais pas eu 10… On m’a fait sauter le CE1, et je garde un atroce souvenir (niet pour Pulchérie) de la galère que cela a été pour rattraper mon « retard ».
    Moralité en 5ème j’ai décidé de ne rien faire et je ne foutais plus rien, menaces ou pas… 5ème redoublée, cahin caha jusqu’à la seconde où j’ai retrouvé des marques et l’envie de réussir.
    D’où le peu de pression sur les filles. Juste le coup d’oeil et la vérification nécessaires…

  36. Dom dit:

    Définitivement Madame la Sorcière on a des choses en commun, moi c’est directement en CP que je suis arrivée en avance avec la pression jusqu’au bac du "ah, bah elle a un an d’avance donc elle peut redoubler", du coup, c’était un peu prem’s ou rien. J’aurais refusé si on m’avait proposé de mettre un de mes enfants en avance dans une classe sachant trop bien ce que c’est comme galère. Je suis toujours éberluée de voir des parents tout fiérots de mettre leur gamin un an plus tôt dans une classe, comme si cela servait à quelque chose de terminer ses études avant les autres.

  37. minimoi dit:

    tiens c’est drôle Dom… moi aussi j’ai déboulé direct en CP … avec en prime un passage après un frère et une soeur toujours têtes de classe ou presque (bac C tous les 3 dont une mention)… ma mère au foyer le nez perpétuellement dans mes cahiers de texte … Petite pression effectivement mais sans souffrance, çà marchait bien. j’ai craqué qu’au lycée où du coup je ne notais plus rien … comme çà bien obligée pour elle de me faire confiance. Mais mes notes en ont paties.
    Du coup je suis plus cool avec mes enfants. Je leur fais confiance, les laisse plutôt bosser seuls … tant que çà suit. Fiston ainé étant du genre à en faire le minimum (et il a des « facilités  » en plus donc le mini est vraiment …. mini).
    Ils savent cependant une chose : je peux comprendre une sale note pour une leçon pas comprise … en revanche je suis intratable pour les leçons non apprises, le boulot non fait etc….
    M’en fous qu’ils ne soient pas premiers (même si leur ai aussi expliqué que çà facilite la vie car plus de choix offerts … luxe quoi) mais je ne tolèrerais pas qu’ils ne foutent rien. … pour les mêmes raisons : c’est quand même plus facile de choisir sa profession plutôt que d’être orienté par défaut.
    En revanche si il veut être boucher (c’est son dada en ce moment) , même avec 15/20 de moyenne, je respecterais son choix ))

    tu oublies aussi une autre pression : celle des profs. Les miens en terminale ne comprenaient pas que je ne veuille pas ni aller en fac ni faire une prépa mais « juste » un BTS …. qui m’a comblée !

  38. Dom dit:

    La pression des profs ? Pas ici heureusement, pour le reste d’accord avec toi. Avoir connu le côté bon élève sous pression permet en tant que parent de relativiser un peu plus. Désolée de répondre si tard, je n’avais pas vu ton com.

  39. MISTERSUPEROLIVE dit:

    Hello,

    Bon ben moi je suis globalement d\\\’accord mais j\\\’ai pris le problème sous l\\\’angle opposé, c\\\’est amusant! http://superolive.blogspot.com/2007/10/des-surdous-la-pelle.html

    à bientôt!

  40. Dom dit:

    Breizh powaaaaaa !
    Je tai répondu sur ton blog.

  41. Caju dit:

    Mais voyons Dom ! Tu aurais l’air d’une fayotte si tu disais que tu avais été bonne élève ! Imagine ta réputation !!!!!

    Mais plus sérieusement, je suis d’accord avec toi. Je trouve ça triste de voir les « stars » et « célébrités » se vanter d’avoir été mauvais élèves.
    Le modèle donné est déplorable !