Confessions intimes (ou pas)
Dans l’esprit de beaucoup, un blog, c’est un peu un journal intime.
Peut on parler de journal intime quand il est rédigé à quatre mains et lu par qui veut bien le lire ?
J’avoue que c’est une question que je me pose d’autant plus que si j’adore, pour ma part, lire des billets intimistes et révélant les questionnements autant que les dessous des vies, chez les autres, ici, dès qu’il s’agit de parler de moi, vraiment, je bloque.
Ah, ça, pour me ridiculiser avec des perruques ou des chapeaux stupides, des palmes aux pieds et un tuba dans le nez, pour éventuellement raconter quelques rares souvenirs d’enfance, narrer quelques anecdotes de mon quotidien, brosser des portraits de mon entourage ou encore vendre moins cher mes gosses et leurs bêtises, je ne suis pas la dernière.
Mais dès qu’il s’agit de se raconter, de dire, de dévoiler, parler du privé et de l’intime, non, définitivement, mes doigts se figent et l’écran reste au blanc.
Pourtant, comme tout le monde, j’ai mes doutes, mes failles, mes histoires personnelles que je traine comme autant de boulets rouillés, comme nous tous.
Qui n’en a pas ?
Malgré cela, ce blog reste définitivement un espace davantage livré aux chroniques de notre quotidien, comme nous aimons à le définir Manou et moi, qu’un véritable journal intime.
Parfois, j’envie celles (ou ceux) qui réussissent dans des billets rondement tournés à jeter sur l’écran les mots qui leur font mal, qui les tourmentent, et à finalement exorciser ce qui leur restait coincé, là, entre la gorge et le palpitant.
Il m’arrive même d’essayer, et Manou peut être témoin de ces vaines tentatives qui resteront brouillons dans l’administration.
Ecrits que je vais lire, relire, reécrire, torturer, laisser trainer des semaines ou des mois pour finalement cliquer sur un « supprimer » qui les fera tomber dans l’oubli de mon disque dur.
Rien à faire, même si il nous arrive de commettre quelques billets en forme de question, ou d’aborder des thèmes plus personnels, notre blog reste toujours à la surface des choses, et ce n’est qu’en lisant parfois entre les lignes qu’on pourra deviner, ici ou là, quelques bouffées plus sensibles, ou des moments délicats.
En même temps, nous ne sommes pas les seules, d’autres ont, comme nous, des écrits plutôt légers, rarement privés, et font dans le second degré, l’ironie, voire le persiflage, tandis que d’autres restent campés sur des sujets sérieux, des débats profonds qui interpellent.
Ne nous trouvons pas à un moment, prises au piège d’une image, de nos propres personnages construits par une ligne éditoriale qui s’est imposée d’elle-même sans qu’on l’ait choisie ?
Alors même que, justement, nous n’en voulions pas, au nom de notre liberté de ton et d’écriture ?
Peur de se dévoiler, peur de faire peur, manque de confiance, barrières ou renoncements,
Va savoir !
Autant de questions, aucune réponse.
Dom
Similar Posts:
- Inside l’intérieur du dedans de moi même
- Marc L*** et le Tigre, curieux magazine curieux
- Se sentir vivant
- Rien à dire !
- Blogs - La grande illusion
On ne se révèle jamais vraiment aux autres, même les plus proches…
Nous partons un jours avec nos secrets.
Alors obligé que sur un blog, on puisse se limiter, même si parfois nous donnons l’impression que non…
Nos secrets restent nos secrets…
Pour toujours…
Calpurnia (oui, pas couchée !) Sans aller jusqu’aux secrets qui font partie de notre jardin, je pensais plutôt à ces parts d’intime, ces morceaux de vie qu’on peut lire parfois et qui révèlent beaucoup de la personne qui les offre.
comme je me reconnais dedans…
Combien de billets j’ai commencés, et laissés à l’abandon sous forme de brouillons, sans pour autant me résoudre à les supprimer, parce que je suis sûre qu’un jour, j’aurais besoin de dire tout ça, pas envie, pas l’inspiration, non, mais le besoin.
(ceci dit, tu peux continuer à faire le pitre avec un tuba, moi j’aime)
Voilà pourquoi mes tentatives de blogs ont échouées… Envie de me servir de ce media pour vider mon sac, et peur en même temps d’être jugée, mal comprise…
Mais on ne peut pas plaire à tout le monde et je crois, sincèrement, que vous êtes l’une et l’autre appréciées comme « chroniqueuse » et que se livrer un peu + pourrait être « juste » l’étape » suivante….
Mais je ne juge pas hein, et en plus je peux me tromper
PS : je lis tous les articles mais je suis définitivement plus une fille de l’ombre qu’une fille de la lumière… Je vous bizoute toutes les 2 !!! Merci pour ce blog et pour ce que vous partagez :D
Il est chouette ce billet !
Je crois justement qu’il y a plein de choses à lire, non seulement entre les lignes mais aussi dans ce qui est choisi d’être dit et encore plus dans ce qui n’est pas dit et ce quels que soient la ligne éditoriale ou le ton. Et à travers l’écrit, à travers les blogs (articles et commentaires) transperce beaucoup notamment la personnalité des personnes.
Cependant, dans cet échange entre l’auteur et le lecteur il y a un risque : le risque de l’appropriation ou de la projection des émotions du lecteur.
=> Je lis un écrit à un instant T, avec ma sensibilité, avec ce que j’en comprends et je le reçois avec ces paramètres qui sont différents de l’auteur.
Relation à soi-même, relations avec le lecteur, je trouve l’écrit fascinant et l’écrit « instantané » comme celui sur internet encore plus fascinant…
Je crois que ça ne dépend pas (que) de la « lige éditoriale » d’un blog, mais de notre capacité propre à se livrer aux autres.
Si tu es du genre à ne pas te livrer plus que ça à la base pourquoi le ferais-tu plus ici ?
Je me rappelle mes début bloguesque, où justement, mon blog lu par 11 personnes était un vrai journal intime où on pouvait lire mes angoisses, mes tourments (et c’était d’un chiant)… mais parce que ça ne me gène pas de parler de « moi » et de me livrer en pâture aux commentaires.
Mais je pense que d’autre ne le peuvent pas, parce que ça touche trop profondément parce que ce n’est pas simple de parler de soi et de se faire comprendre, parce que… c’est intime.
Après, quelque part, même lorsque tu fais l’andouille en tuba, même quand tu portes un chapeau ridicule, même quand tu vends tes gosses (on fait un prix de gros avec les miens ?), il y a une part de ton « intime » que l’on peut percevoir;… et cela se confirme avec ce billet !
Je vais sortir une énormité, mais je crois (par expérience) que les vraies douleurs sont silencieuses.
Hors le Blog « journal intime » peut être soit un blog déroulant du quotidien et des réactions « à chaud » qui en découlent .
Soit encore et je crois que c’est plus à cela que tu penses, quelque chose de vraiment intime sorte de plongée en soi qui le cas échéant permet de prendre du recul et donc va plutôt aborder les phases difficiles de la vie.
Par définition ce type de travail sur soi tend à se faire seul.
Hors le blog lui ,est avant tout destiné au partage, et livrer des choses que l’on a pas forcément réglé soi même à l’autre avec les risques d’incompréhension, quiproquos que cela risque d’entraîner demande une sacré capacité à se distancier…que très peu de personne ont , surtout sur le net où tout devient vite « personnel « , tant les gens vont parfois oublier qu’il y’a derrière les mots une vraie personne.
De plus ce type de Blog implique aussi parfois de parler d’autres personnes, nos proches qui parfois nous blessent volontairement ou pas. La démarche n’est pas simple.
Il m’est arrivé d’être tentée d’essayer, mais je me suis rendue compte que quand j’étais vraiment touchée personellement les mots ne venaient tout simplement pas.
Il y’a une catégorie particulière de blog de type « journal intime » qui se distingue des autres et qui s’articule autour d’un thème central , souvent la maladie. Et là on voit bien la fonction de catharsis que revêt le Blog son coté nécéssaire, car il s’agit de pouvoir parler d’une douleur physique et morale qui dure et pèse sur le quotidien , qui est toujours là en tâche de fond. Ca permet de dire à un tiers extèrieur des choses indicibles à se qui nous connaissent qu’on essaie généralement de protéger, parceque parfois c’est plus simple d’en parler avec un inconnu …
les grand paradoxe du net .
impossible pour moi de parler de … moi.
Déjà j’ai du mal à livrer quelques moments de vie privée (çà se voit sur mon blog, peu de page qui parle de la fafo’slife et de ma famille) , alors du « vrai »intime …. en revanche il m’arrive encore de prendre une feuille et de l’écrire sur papier , que je cache ou je déchire ensuite, comme une ado ) ( çà doit être mon côté je reste jeune dans ma tête).
Comme toi même avec mes mais , je préfère être la clown , celle dont on disait au boulot « c’est agréable tu as toujours le sourire et çà va toujours » … même si le sourire servait à cacher les larmes parfois.
L’image qu’on souhaite donner de soi, l’historique éditorial et la routine habituelle… Voici ce qui fige la capacité d’écriture dans un blog, même si tout est possible quand on le commence. Pour les évolutions (ou les fois ou l’on veut vraiment se lâcher), il reste toujours « ajouter une rubrique » et « ouvrir un blog parallèle ». Ami(e)s de la double-vie bonjour! ;)
moi j’y arrive pas non plus, en tout cas les choses importantes et graves je les livre jamais sur mon blog..seuls mes délires restent ^^
finalement tu en dis bcp aujourd’hui dans ton billet !!! je suis un peu pareil j’ai du mal à me livrer pourtant je sais aussi que ça fait du bien d’écrire…d’ouvrir ses plaies, de penser collectif ses problemes mais bon…en fait c’est vrai que chacune vit son blog à sa manière et partager ses aventures du quotidien c’est déjà pas mal !
Je pense aussi que mon (jeune) blog ne pourra jamais être le reflet de ce que je ressens, de mes états d’âme et émotions du moment.
Pour deux raisons : d’abord parce que trop de gens que je connais me lisent ! Et que je ne suis pas du genre à livrer tout cela dans la « vraie » vie, donc ce n’est pas pour le faire via le blog.
Mais aussi parce que cela m’embêtrait de « jeter mes états d’âme en pâture » à des inconnus qui vont interpréter ce que je dis avec leur sensibilité, leur vécu. Qui n’est pas le mien. Et que je ne pourrai pas, sauf discussions interminables via commentaires interposés, expliquer totalement.
Quelqu’un me suit encore là ??
A choisir je préfère toujours écrire des conneries … même quand elles sont pas drôles !
Dom, je crois que ma fille (9 ans) a ta réponse.
J’ai trouvé un cahier à elle (sur mon bureau, hein, je ne suis allée fouiller) intitulé
« Journal Intime mais pas trop (parce qu’il n’y a pas de clé) »
HELLO DOM!
Je suis nouvelle ici, perso, j’aime bien ton site ,surtout ne change rien,je ne suis pas de l’avis de Julie,le mien me sert de défouloir, ou je jette mes humeurs du moment, mes coups de gueule ,contre l’actualitée, ou mes soucis familiers!
il me permet de donner mes etats d’ame ,comme on se confiait a son journal intime ,quand on etait jeune!
je suis meme décue de ne pas avoir assez de commentaiRes des lecteurs, pour connaitre leur avis, mais bon…
bises et bonne continuation
Laurence
Camille ; Je crois que nous sommes nombreuses en ce cas, mais moi aussi j’aime bien faire le pitre, mais pas tous les jours, et bon, bref, on se comprend.
Mamy Tartine : ce mot me fait très plaisir puisqu’il vous fait sortir du bois. L’étape suivante pour moi serait peut être effectivement de faire davantage confiance aux lecteurs et à moi-même et pour vous ? Nous envoyer un billet qu’on publierait ici, dans nos colonnes ?
la Mère Joie, le risque quand on lit souvent une plume en particulier s’est effectivement de s’approprier ses écrits selon un prisme tout à fait personnel, on ne voit qu’au travers d’un filtre bien subjectif. Donc déformé.
Même si on en dit toujours plus par ses silences et non-dits surtout dans des billets un peu plus « sérieux », l’instantanéité de ces écrits, comme pour msn par exemple, fait aussi parfois qu’à peine affichés sur les écrans, on se dit qu’on aurait pu prendre plus de recul, mais qu’à trop prendre de recul, on n’écrit plus rien.
Gallïane : Aller contre sa nature, se forcer, se faire violence, oui, c’est sans doute la barrière la plus infranchissable, j’envie parfois cette impudeur (pas au sens péjoratif) qu’ont certains blogueurs qui écrivent sans fard.
J’espère oui, que malgré tout, on arrive (et quand je dis on, c’est vous) à lire plus loin que mes bêtises.
Noum : Toi aussi, quand t’arrêtes de déconner hein ..
C’est vrai que (et c’est pas une énormité) que les plus grandes blessures sont souvent silencieuses, et qu’il est sans doute impossible d’écrire ce qu’on ne peut même pas dire.
Mais sans aller jusque là, je pense comme Gallïane que c’est tout simplement aussi une question de nature.
Concernant les blogs de maladie, je suis partagée, car si je trouve cela courageux et bénéfique, arrive parfois un moment (et je l’ai vécu avec un certain blog) où on se donne un peu le sentiment d’être voyeur et quand arrive la fin, bien impuissant.
Minimoi : Pas toujours simple, et pas facile à porter. Mais oui, je te comprends très bien.
Galstar : Nom d’une pipe en bois, j’attends ton texte, 1000 signes, sans marge, merci, allez, hop ! et que ça saute (je t’ai pas dit, j’ai une face dictatrice aussi)
Pour l’image, je ne sais pas si on « souhaite » en donner une, je crois qu’elle se dessine au fur et à mesure de nos écrits, parfois même à l’encontre de ce qu’on l’aurait voulu.
Amelimelo : Et tes photos de pieds (j’adore !)
virginie B : J’aime bien ta formule : Penser collectif ses problèmes, et c’est exactement cela, le fait de les écrire, de les mettre à jour est aussi un moyen de les dramatiser et de les guérir, mais rien à faire, je n’y arrive pas.
Julie : Manou a retiré son commentaire mais je suis d’accord avec elle sur le fait que ce n’est pas jeter en pâture nos états d’âme que de les écrire, nos lecteurs sont plus sensibles que cela je pense, et une vraie relation s’installe au fur et à mesure de la vie du blog.
Pour ce qui est des proches, personnellement ce n’est pas un problème, ceux que j’aime me comprendrait, et les autres, ben….. je m’en cogne complètement.
Electroménagère : Ce n’est pas l’impression que tu donnes sur tes blogs !! Je n’y lis pas de « conneries »
MiddlifeGirl : Jolie formule, tout à fait exacte, bravo à ta puce !
Laurence : Bienvenue alors et merci pour ce gentil mot.
Partager se fait sur le long terme, nul doute qu’à force de persévérance, tes lecteurs seront de plus en plus nombreux à se reconnaître dans ce que tu écris et à y répondre.
Ce que j’aime quand je viens sur ce blog, c’est que souvent les sujets me parlent directement.
Le terme « journal intime » pour blog est mal approprié, c’est un journal personnel. Ce qu’il y a d’intime, ne peut pas par définition être public. Le journal intime, peut-être destiné à être relu, mais après. Le blog est dans l’instant, et donc il fait partie intégrante de votre vie, de notre vie…
Personnellement je livre aussi pas mal de ce que je vis sur mon blog, mais il y a aussi des articles que je supprime parce qu’ils sont trop tristes, et qu’ils ne correspondent pas vraiment à ce que je veux être… Une ménagère bien connue disait que l’optimisme est de volonté, c’est pas complètement faux. Et quelque part le fait de jeter sur le papier, ou sur l’écran ce qu’on ressent et de l’effacer ou de le laisser trainer fait aussi partie de la recherche de vérité sur soi même…
ben en même temps, je pense qu’il fallait bien trouver une « définition » de ce nouveau mot « blog », pour arriver à se l’imaginer.
journal intime ou pas, il est un espace qui nous appartient et dont on peut faire ce que l’on veut !! et d’ailleurs, comment pourrait-il être intime alors que même il est visible par tous ! celui qui veut un journal « intime », fait un blog privé pour déverser ce qu’il a sur le coeur, sans rien attendre en retour.
les blogs qu’on voit fleurir partout, qu’ils soient personnels, réflexions, satiriques, peu importe, ils sont là pour être lu !! Alors je parlerais peut-être plutôt de journal d’échange !! parce qu’il ne faut pas se leurrer, si on le met en ligne, c’est bien qu’on attend des « réponses », enfin, des commentaires quoi !! dès qu’on attend ça, on attend donc un échange !
alors que tu ne puisse pas parler de toi, de l’intime, où est le problème ?? est-ce parce que la tentative de définition parle d’un journal intime qu’il faut se révéler ???
non, je ne pense pas, cet espace permet tout justement, on peut y mettre ce qu’on a envie, sans que personne ne puisse rien en dire, si ce n’est de passer son chemin (tant que ça reste dans la limite du respect d’autrui, on s’entend !) !!
a-t-on besoin de connaître tes pensées profondes ?? dès fois, effectivement, on aimerait percer ce qui se devine en travers des lignes, mais après tout, les pensées que tu, que vous posez ici, semblent nous convenir puisqu’on est si nombreux à vous lire !!! ne changez pas, pourquoi se forcer à aller contre sa nature !! le jour où l’envie ou le besoin sera là, vous saurez que vous aurez aussi cet espace là !!
et puis, crois bien que malgré un blog où je raconte ma vie…ce blog se meurt depuis que les soucis se font plus profonds, et qu’il n’est pour moi pas le lieu de les exposer….même si aujourd’hui, j’ai appris à parler (parler en vrai, pour la première fois, peut-être moins de necessité de l’écrire du coup…) !
enfin, en tout cas, moi j’aime cet espace, j’aime ce que vous y mettez toutes les deux, et mm si parfois certains sujets ne me parlent pas, je zappe, et guette le suivant !!!
en tout cas le net m’a permis depuis quelques années, de découvrir un nouveau moyen d’expression, un nouveau « lieu » d’échanges, de rencontres sincères, si fortes, de vraies amitiés qui dépassent également les barrières du net. alors moi j’y crois, je crois aussi que même quand on ne livre pas « l’intime », on se livre bien plus qu’on ne le crois, et peut-être même se découvre-t-on différement ! mais je crois très fort à la magie de tout ça (même si y’a toujours un con derrière pour te fouttre une claque, mais c’est la vie aussi !), et j’aime vraiment ce blog, et ce que vous y mettez !!!!!
(‘tain, pourquoi faut toujours que j’m'étale ????)
Ce qui est incroyable, c’est qu’un non blogueur ne comprend toujours pas qu’un blog n’est pas un journal intime !
Perso le mien est plutôt intimiste, c’est aussi pour ça que je blogue en anonyme, néanmoins quand c’est très douloureux, j’ai du mal à écrire, il faut plusieurs mois de gestation entre l’idée et l’écrit.
Mais le fait de toujours trouver de la bienveillance, des commentaires gentils, c’est un vrai plus que n’offre pas le « vrai » journal intime !
Comme tu le sais, je ne suis pas une fervente partisante de la transparence, pourtant si à la mode. Chacun doit pouvoir choisir ce qu’il veut montrer ou pas et comment. C’est pour moi une simple question de liberté individuelle.
En plus, je pense que rire des petites choses de la vie permet de relativiser et finalement de vivre plus heureux. Si on se focalise sur tout ce qui va mal ou pire sur tout ce qui pourrait aller mieux, on n’est pas loin de s’envoyer sous un train ! Rire et plaisanter sont non seulement une question d’hygiène morale mais presque de devoir.
Alors, c’est vraiment sympa à toi de nous y aider jour après jour.
Et puis, pour ce qui est de la profondeur du propos, il y a parfois de vraies larmes dans les ricanements d’un clown…
Pour le coté voyeur je ne le ressens pas car je ne suit pas vraiment ces blogs et ils ne sous entendent pas toujours une issue fatale, j’en ai vu et lu quelques uns mais de façon très sporadique. Je les évoquais plus par rapport à ce qu’ils pouvaient apporter à leurs auteurs. Disons que j’en comprend la fonction exhutoire.
@manou: pourquoi avoir enlevé ton com?
Il se trouve que j’avais failli évoquer le fait que vous n’écriviez pas toute deux les mêmes choses et c’est vrai que tu aborde parfois des choses très intimes ici , souvent sous forme de questionnement et parfois en filigranne autour d’un thème d’apparence pourtant légère. Mais il est vrai que tu le fais avec une pudeur dont on est pas forcément tous capable à l’écrit . Finalement je l’ai pas mit parceque c’était pas le sujet du billet.
Je me suis posé les mêmes questions. J’ai essayé plusieurs fois de me livrer plus profondément et à chaque fois, le texte a été avorté.
Finalement, même si je suis à fond dans l’autodérision, j’ai du mal à dévoiler mes failles à des inconnus. Paradoxalement, je me livre facilement à mes proches. Mais ne pas savoir qui est de l’autre côté de l’écran me bloque, puisque forcément, l’interprétation de mes mots sera subjective. Je préfère réserver ça à ceux qui me connaissent en vrai et qui, du coup, prennent le package complet et pas juste l’image tronquée que laisse passer mes billets.
(et je suis d’accord avec la mère joie)
bon j’arrive en retard mais au pire tu peux toujours te lacher sur un blog anonyme… et parfois juste le fait d’écrire les choses suffisent à relacher la pression, pas besoin de le publier à la face du monde (vi parce que le monde entier vous lit forcément…)
Moi les journaux intime jai jamais pu, jai jamais su
Je me souviens d’une tentative, j’avais une 10aine d’années à peine, sur les premières pages je m’étais appliquée à me présenter, à présenter mes proches comme si je m’adressais à qq mais.. je n’ai pas été plus loin.
Impossible de mettre noir sur blanc mes peurs, mes craintes, mes questionnements, comme si qq allait tomber dessus et rire ou me punir, comme si ces mots devaient rester là, dans ma tête.
J’arrive aujourd’hui à me confier bien sûr mais juste à mes très proches, avec les autres je me suis vite rendu compte que jetais plutot du genre à écouter..
Enfin bref (mm ici je me bride, poster un trop long commentaire me gêne alors vous imaginez un article entier sur mon blog? ..impossible!)
Je te/vous comprends
sur mon blog je n’ai pas peur de me révéler mais je me censure en fonction de ce que les personnes que je connais en vrai pourraient penser de ce que j’écris. alors je continue à tenir mon rôle d’unicks et pour le reste j’ai un espace plus privé où je peux me livrer plus intimement.
JR : Merci pour ce commentaire qui exprime aussi peu ou prou ce que je ressens.
le terme de journal personnel est en effet plus approprié que journal intime.
Tu as aussi raison sur le fait qu’écrire suffit parfois, c’est mettre au clair ses pensées et donc les ordonner et quelque part, leur donner moindre importance.
Petite Maman, journal d’échanges est également une jolie formulation de ce que peut être un blog, je retiens cette expression qui complète ce que disait Virginie ce matin sur le fait de penser collectif. Les problèmes, même les plus compliqués le sont de suite moins quand on les partage et qu’on s’ouvre aux encouragements, réconforts et conseils des autres, après tout, peut être est ce le premier pas qui compte ?
et non, tu ne t’étales pas, personnellement j’aime bien les longs commentaires qui engagent une vraie discussion et donc de vrais échanges (et hop ! la boucle est bouclée)
Louisianne, en cela tu rejoins Petite maman, nous avons fait le choix, il est vrai, avec Manou de ne pas bloguer anonymes et cela limite certainement notre liberté, trop tard pour revenir en arrière, d’une part, et puis même, ce serait à refaire je crois qu’on (en tout cas moi, je ne sais pas pour Manou) referais pareil.
cath : Jr l’a dit, j’aime beaucoup cette formule : l’optimisme est de volonté et le pessimisme est d’humeur. Cela résume assez bien la manière dont je souhaite (même si je ne réussis pas toujours ) voir ma vie.
Une autre amie m’a dit un jour (amie de toi) qu’elle aimait le fait qu’on ne soit pas dans un ton « plaintif », et j’abonde dans ce sens que la vie est déjà assez compliquée comme cela.
Pour autant, parfois, je serais tentée non pas d’exposer ma vie, mais de soumettre à la lecture et donc aux conseils, avis et au partage les doutes ou les questions que je me pose, et là, je me heurte à ma nature profonde.
Noum Complètement, j’en ai suivi et en suis encore, et même si parfois je ne sais pas comment ni quoi écrire pour « aider » (le peut on seulement ?) je sais que la trace de mon passage est déjà une aide en soi.
Ginie et son paillasson : Niveau amical je crois que c’est encore pire (c’est dire mon niveau), cela m’arrive mais c’est excessivement rare et toujours très douloureux, finalement, si j’y réfléchis bien, je me confie vraiment très peu.
Et pratique à outrance (comme Manou) l’autodérision qui est un exutoire.
Phileas : J’y ai pensé figure toi, et puis, et puis, finalement je ne l’ai jamais fait, mais l’idée trotte bien dans un coin de ma tête.
Pour le moment, quelques longs fichiers word en sont remplis, au chaud dans mon pc (vade retro les mac )
Kriss : Pour ce qui est du journal intime j’en ai tenu un très longtemps et l’ai relu il y a quelques années, avec pas mal de tendresse pour une adolescente bien torturée !
Aujourdhui j’en serais totalement incapable.
Tu as tort de te « brider » comme tu le dis, vraiment, j’apprécie bien plus de lire des commentaires qui me font faire connaissance avec les personnes, et échanger avec elles.
Annick : Donc, comme Phileas, la solution de deux blogs, deux univers, deux personnages, pas évident.
Il arrive effectivement un moment où on se fait dépasser, les gens qui nous connaissent à qui on a eu peut être tort de donner l’url, ou bien nos propres limites.
Pour ma part, je crois que même si j’ouvrais un blog perso, anonyme, je me limiterais sans doute de la même manière (et c’est bien le pire)
je ne sais pas si tu as pensé à mon billet en écrivant le tien mais
ce que je sais c’est que quand je tente de moins rester dans l’écume des choses, parce que je sens bien qu’il faut que ça sorte, (parce que souvent quand j’ai écrit ce que j’avais envie de dire ça va mieux donc égoïsme au fond) je mets beaucoup beaucoup de temps à pondre ces quelques lignes, qu’en général j’appuie sur « publier » vite vite pour ne pas effacer et qu’après je me demande toujours si je n’ai pas été trop impudique, si les gens ne vont pas se dire mais qu’est-ce qu’elle nosu raconte, je ne veux pas le savoir.
Ma terreur c’est d’être trop impudique,
mais c’est surtout de passer pour une « pleureuse ».
Alors je ne dis pas souvent mes emmerdes, je suis d’accord avec toi, les emmerdes de la vraie vie, on s’en fout et ça n’avance à rien de les raconter, sauf exceptionnellement, sauf à ce faire plaindre.
Et je n’ai pas envie que les gens me plaignent, ou pire, qu’ils m’écrivent que je ne suis pas à plaindre…
Tu parles beaucoup entre les lignes et moi j’aime bien ça quand on parle entre les lignes
« souris puisque c’est grave, seules les plaisanteries doivent se faire dans le plus grand sérieux » chantait ALain CHamfort et je pourrais en faire ma maxime.
des bises va !! et bon week-end
ps :j’ai perdu le lien avec une blogueuse avec qui j’avais sympathisé et qui donc avait fini par me connaitre deans lla vraie vie, un jour elle m’a reproché de tricher, d’embellir les choses et que ma vie n’était pas si « glamour », alors que, elle, elle ne mentait pas.
Elle continue à ne pas « mentir » sur son blog, à raconter toutes ses emmerdes, je continue à ripoliner un peu ma vie, à m’abstenir de dire mon lot d’emmerdes. Elle pense avoir raison, je pense avoir raison…
Il me semble que quelle que soit notre volonté de nous dévoiler ou pas, il transparaît beaucoup de ce que nous sommes au fond. Rien n’est plus personnel qu’un écrit, même s’il est rédigé sur un thème général, l’angle, la prise de position donnera beaucoup d’indications sur son auteur.
En revanche, je me demande si les lecteurs d’un blog ressemblent à son auteur.
Pas encore la réponse, mais déjà une petite idée car beaucoup de choses viennent polluer la relation. La pub, le désir d’audience etc…
Quant à savoir si un blog tient une ligne éditoriale, là, je reste admirative, moi qui navigue à vue, enfin, plutôt à l’humeur…
Mrs Clooney : Ca aurait pu, en effet, tes billets sont souvent très intimistes et à la fois suggérés.
‘ai été dernièrement frappée, et parfois très émue, par certains billets comme le tien qui m’ont vraiment touchée, remuée même.
J’aime bien quand je lis tes écrits, comme ceux d’autres blogueuses (d’ailleurs, que des filles) me projeter, m’identifier et en lisant ensuite les commentaires, voir combien les choses reprennent leur vraie dimension.
Chacune sa sensibilité et chacune ses propres limites, les miennes me semblent juste parfois infranchissables et c’est ce que j’avais tenu à signifier dans ce post là.
Mamzelle Scarlett : J’imagine que non, du moins est ce qui transparait depuis que nous écrivons sur ce blog, il y a certainement une communauté de valeurs, voire d’humour, ou une sensibilité commune mais je ne crois pas que nos lecteurs sont comme nous. D’ailleurs quand on lit les blogs de la plupart on arrive dans des univers parfois très très différents du nôtre (et cela fait partie du charme).
Pour ce qui est de la « ligne éditoriale » terme pompeux s’il en est, nous naviguons comme toi à vue, mais au fil des billets, il est évident qu’elle se forge d’elle même.
Du moins est ce l’impression que j’ai avec le recul.
Allez Dom et Manou, dites-nous tout, on saura trouver les mots.
@ Dom
J’aime bien les dominatrices, non!, les dictatrices! Pas inutile de connaître le format des 1000 signes. Me reste à trouver un sujet qui convienne à votre lectorat. J’ai bien pensé au positionnement dans les transports en commun mais c’est très parisien comme thème.
Sans décider forcément une image, elle peut être ciselée par ce qu’on ne veut pas présenter. Et c’est au long cour qu’elle se dessine.
Je crois que les rares fois où je me suis vraiment livrée sur mon blog, c’était lors des moments hyper douloureux que j’ai traversés ces dernières années, et encore…. Curieusement, j’en dis parfois plus dans les coms, chez moi où sur les blogs que je commente.
Aujourd’hui, date anniversaire du la pire journée de ma vie, j’ai préféré ne rien écrire.
Je crois ( peut être à tort) que le lectorat n’en n’a pas grand chose à faire de mes états d’âme.
Bien souvent, j’associe ce déballage de vie de certain(es) à des candidats de télé réalité…Par contre, lorsque le ou la blogueur(se) a une belle
plume…j’apprécie vraiment de rentrer un peu dans sa vie intime…
euh et même si tu avais lu ma note avant d’écrire la tienne c’était pas un problème tu sais, bien au contraire. J’aime bien ces échanges par blogs interposés.
Je le précise parce que je ne voudrais pas que tu penses que ça m’a « contrarié »
Aude Nectar, on s’allonge sur le divan et on t’attend ?
Galstar : Zut ! C’est le mot que je cherchais en fait (attends, je reviens, je prends la cravache et les menottes)
blague à part, l’idée c’est de laisser liberté aux consorts en général, donc pas de limite ni de taille, ni de sujet, parisien, ou pas, société, personnel, tu écris ce que tu veux, mais tiens, moi j’aimerais bien savoir qui se cache derrière ce pseudo galstar, qui lit et commente les blogs et n’en a pas, qui, et pourquoi ?
Miss Julie : Je ne crois pas que les lecteurs qui te suivent et donc nous faisons partie d’ailleurs n’en ont rien à faire de tes états d’âmes, il arrive par contre qu’on se sente désarmés, et impuissants ne sachant même pas quoi écrire.
Et c’est vrai qu’il m’est arrivé de laisser davantage de moi-même dans un commentaire que sur mes propres billets, noyé dans la masse, peut être me dis-je que je passerais plus « inaperçue » ?
Mrs Clooney : Aucune inquiétude, tu le dis toi même, les billets des uns inspirent les billets des autres, on se répond, on rebondit, on échange, et après on surfe d’une idée à l’autre, c’est la magie des blogs.
j’ARRIVE!!!!!!!!!!
Ca s’appelera:
J’ai une histoire a vous raconter.
(sous titre: de l’intro version à la « pseudo » extraversion)
Ce sera plus sérieux que dab même si la patte Foucher sera là bs.
(vous pouvez commencer le teasing pub, fo pas faire chuter vot lectorat, fo survendre, :))
Disons prêt pour jeudi, je commencerai a vous soumettre dès lundi soir
Vous enverrai ça sur messageir bs
je reviens sur le fait que tu ne te confie apparement pas même aux proches, cela cache souvent une grande faiblesse intérieure, parfois un traumatisme, enfin, je parle en connaissance de cause car je décompense en ce moment, et ma nature joyeuse se découvre dépressive (pfff dur même à écrire…) car mes défenses tombent. aujourd’hui, j’apprends àa parler (aaahh, il était temps), bon certes, j’apprends à pleurer aussi, c’est moins cool ! mais j’apprends aussi que si j’ai pu tellement écouter les autres jusqu’à maintenant, finalement, les autres peuvent m’écouter aussi…
enfin, encore une fois je m’étale (si si !!!lol), mais tout ça pour dire que de ne pas pouvoir se confier n’est pas non plus une tare !! ni une obligation !! et celà trouve toujours sa source quelque part en soi, suivant son caractère et son chemin de vie. c’est la diversité qui fait la richesse, non ?? voilà, chacun est comme il est, avec ses failles, ses faiblesses, ses forces…toi tu a l’humour et l’esprit !!! est-ce que tout le monde peut en dire autant ??? pas sur !
mais en tout cas, ce que tu livres ici n’est peut-être pas ce que tu penses être au fond de toi, mais finalement, tout ces questionnements nous en apprennent peut-être plus que des mots posés !! tu te dévoiles finalement plus que tu ne le crois !!
et oui, c’est sur que le regard des autres peut parfois aider à dénouer un problème qui nous semblait insurmontable, mais c’est vrai aussi qu’il est difficile d’aborder certaines choses suivant l’orientation de son blog. le mien est « anonyme » pour ceux qui ne me connaissent pas, mais ceux qui me connaissent, connaissent mon blog…voilà pourquoi mon blog est en pause depuis qq temps. je trouve d’autres lieux pour exprimer les soucis !
mais tout n’est finalement que question de choix, autant de libertés individuelles que de blogs, ça en laisse des possibilités d’orientations différentes !!!
Elle m’a fait chialer ta fillotte………
Je plussoie.
Aucune réponse.
Je dirais qu’en ce qui me concerne, il faut parfois savoir lire entre les lignes…
C’est marrant, je l’aurais décrit comme toi, comme vous. Et puis parfois paf (le chien. Je sais c’est de toi, elle m’a bien plu celle là !), un billet hyper intimiste vient se coller alors que je ne m’y attendais pas. J’essaie de ne pas trop réfléchir en fait et de varier les styles pour m’amuser. Parce que c’est ça le principal !