La "cantoche"
L’autre jour, en faisant les courses, Miss E me demandai de prendre des épinards.
Les épinards, le vert, l’odeur d’herbe, les fibres, le fer, les muscles, Popeye, Olive, tout cela.
J’aime pas les épinards.
Mieux, je déteste cela.
C’est pas ma faute à moi, c’est la faute à la « cantoche ».
La « cantoche », pires et meilleurs souvenirs à tout jamais associés.
Ceux qui rentraient chez eux le midi manger la bonne cuisine de leur môman ne peuvent connaître ce qu’est une salle bruyantissime avec des tables de 8, où chacun s’asseyait selon des critères édictés par on ne sait qui mais super important, pour bouffer, y a pas d’autres mots, des trucs le plus souvent innommables.
Bien sûr, y avait les copines… et les copains. Ceux avec qui on pouvait papoter sans entendre la cloche sonner.
Bien sûr y avaient les rires, les confidences, les complicités.
La « cantoche », c’était le lieu idéal pour tenter enfin l’approche vers le beau blond, ou le brun ténébreux sur lequel on avait flashé dès la rentrée.
C’était le lieu des clans, des groupes, et pour peu qu’on en fasse partie, on pouvait estimer sa popularité et le nombre de camarades qu’on avait.
Oui, mais.
C’était aussi le lieu, où, nouvelle, il fallait oser affronter les regards curieux et groupés des « autres ». Le lieu où différente, il fallait s’intégrer coûte que coûte. Trouver une place entre celui qui bouffe comme un cochon et celle qui est la coqueluche de toute l’école et à côté de qui on est totalement transparente.
C’était le lieu où les premiers de la classe, les fayots, les chouchous avaient la vie dure.
Et c’était surtout le lieu où les trucs qui arrivaient dans nos assiettes étaient parfois tout bonnement effrayants.
Dans le tiercé de tête de la bouffe que jamais plus, même sous la torture, je n’avalerai :
- Les épinards donc, avec leur sauce blanche infâme et les deux oeufs durs.
- Le boudin-purée, immonde et pas assez cuit, qui te remplissait l’assiette de sang au premier coup de fourchette.
- Et enfin, le pire je crois, les quenelles, blanchâtres, jaunasses, gélatineuses que 30 ans après, je ne sais toujours pas de quoi elles étaient faites.
Heureusement, y avaient les steacks frites bien grasses, les jambon-purée en flocons, les saucisses extra-caoutchouteuses, et autres ignominies que les diététiciens d’aujourd’hui jetteraient de suite à la poubelle mais dont nous raffolions.
Il y avaient les petits mots bêtes ou drôles, les parties de billes ou de balles après dans la cour de récré, les pions qu’on faisait enrager, les chewing-gum scotchés au plafond, les batailles de petits pois ou de boulettes de mie de pain collées à la salive, …
Finalement, la « cantoche » ça avait du bon, quand même.
Si ? Non ?
Dom
J’en garde un bon souvenir d’autant plus que j’y mangeais 3 fois par jour étant pensionnaire. Non, les religieuses qui assuraient la cantoche faisaient de vrais efforts pour nous servir des repas corrects et même bons, surtout les soirs où certaines d’entre nous pouvaient rentrer chez elle et où nous nous retrouvions à une dizaine d’élèves seules pour tout le pensionnant… là c’était soir de gala! ça devait arriver deux ou trois fois par an.
J’ai connu cela aussi à l’internat, plus tard, au lycée, mais j’ai tellement fait de bêtises qu’elles m’ont virée.
Euh les batailles de purée, de yaourths ! Le lancé de boulettes de mie de pain ! Ah la cantoche ! De la maternelle au lycée c’était le meilleur tiens !
Sauf que maintenant mes deux loulouttes ralent toujours comme quoi dans certaines cantoches même 30 ans après rien n’a changé ! Tiens y’en a une qui s’est prise un pichet d’eau sur la tête ! HAHAHAHA
Bises
Miss E et le Wanou mange bien, les menus sont variés, équilibrés, mais c’est désormais un self. Pour le reste, plus de discipline, moins de déconnades mais plus de sérénité aussi.
La cantoche je l’ai connue à partir du collège avec le hachis parmentier du tonnerre,la palette à la diable,les pucerons dans la salade et le mégot de cigarette dans la purée (ma voisine de table…si si c’est vrai…),après cantoche au lycée,toujours aussi bof,puis le CROUS moyen pas terrible…
Rhooo, le restau U, là fallait être motivée pour manger, nous à la fin on préférait aller s’acheter des sandwiches.
Les choses se sont bien améliorées s’agissant des conditions d’accueil, de la convivialité et de la réduction du bruit notamment. Les conditions dans lesquelles les enfant, en primaire notamment, prennent leur repas à un retentissement évident sur leur comportement.
Par contre, je ne suis pas certain que la banalisation des délégations de service public à des entreprises spécialisées par le recours obligé aux marchés publics permette de fournir une cuisine de qualité.
Oui, je crois aussi que les choses se sont améliorées, et même la qualité, du moins si j’en crois Miss E qui est une gourmande, et les menus qu’on nous donne.
Helas, ça n’existe plus, maintenant ya plus que des selfs…. sniff…
moi aussi les épinards sauce blanche oeuf dur…. burrrrkkkk
Oué, comme tu dis. Bearrrrrk !!
Moi c’est la cervelle, en maternelle … on te la servait panée en prétendant que c’était des frites … ! t’imagines un peu la touche des frites ? non mais, faut vraiment prendre les enfants pour des imbéciles !
La cervelle, j’y ai eu droit à l’hôpital, ce qui en service de neurologie, ne manque pas d’humour..;
Et bien moi, je fais partie de ceux qui n’ont jamais mangé à la cantine… Je rentrais manger à la maison.
Donc pas de souvenirs de cantine. Maintenant je le regrette…
J’ai tâté une fois du restau U. J’ai dis une fois… Pas deux… Infâme…
Oh la chanceuse.
J’avais des copines comme toi, de temps en temps, je me faisais inviter !!
je crois que j’aimais bien la cantine en fait tous ces mets délicieux tels que le hachis parmentier, le foie de veau (qui m’a rendu malade il y a plus de 25 ans et depuis je ne peux plus en manger), les choux de bruxelles, miam, rien que d’y penser… j’ai la nausée
Les choux de bruxelles, ah, je les avais oubliés ceux là. Ca fait partie des trucs que je ne mange plus, d’ailleurs, je ne les digère même pas !
Je fais partie des petites privilegiees qui n’ont jamais mangé à la cantine…
J’ai laisse mon fils l’annee derniere a la cantine 5 fois, pour cause de formation et sur les 5 fois il a eu des accidents dont une fois ou j’ai du aller le chercher.. du coup, petit loulou ne veut plus y aller, il dit qu’il y a trop de bruit et que c’est pas bon, donc je fais les aller retour maison -ecole toute la journee…. ca maintient en forme!
Pour ce qui est des resto -U, mon papa etait directeur de l’un d’entre eux dans le 18ieme a Paris, et on y mangeait tres bien.. meme la puree etait faite avec du lait et non pas de l’eau!
Ah ? toi aussi t’es taxi dans une autre vie ? Cela fera l’objet d’un autre post….
Passée direct de l’externat au pensionnat, j’ai découvert la cantoche midi et soir à 14ans….. Super souvenir, sauf question gastronomie !!!
Moi ce sont les oeufs sur le plat que je ne pourrais jamais plus manger !!! Baignant dans 3cm d’huile…..
Pour le reste…..beaucoup d’élèves payaient la pension en nature : poulets, légumes, fruits….on était pas trop mal loties mais la quantité était vraiment limite !!!
T’étais à la campagne ??
Les oeufs sur le plat, ça va encore, moi, c’est l’omelette, je sais pas pourquoi, mais rien que l’odeur me donne la nausée, mais cela n’a rien à voir avec la cantoche.
j’ai rencontré la cantine au collège … pas mon meilleur souvenir , tant question qualité gustative qu’ambiance (ah les boulettes de mie pains lancées dans les assiettes des filles par les garçons en plein âge bête , beuuuuuurk ) . Mais aussi quelques bons souvenirs : la palette à la diable (j’ai jamais compris pourquoi ma mère n’en faisait jamais ) , les frites et les trucs panés (inconnus à la maison aussi) .
Mes enfants eux sont contents quand ils y vont. Ils ne se plaignent pas trop de la qualité , plus du fait que çà baigne dans la sauce à un point indécent!
Le grand lui est toujours passé pour un extra-terrestre pour les copains : il adore les choux de Bruxelles, les haricots verts, déteste les pommes de terre (et oui çà existe les mômes qu’il faut forcer à manger des frites) . Et avec le collège, le self c’est carrément trop de la balle pour lui.
C’est marrant, t’es la deuxième à parler de la palette à la diable, jamais eu cela moi !!
Je vais me renseigner sur ce plat qui visiblement vous a laissé un souvenir impérissable !
Un fils qui aime les haricots verts ??
On échange ??
J’adorais la cantoche !! Pas pour la bouffe certes (quoique je n’en ai pas trop de souvenirs bons ou mauvais) mais pour l’ambiance !! Les batailles de boulettes de mie de pain, le bordel, le bruit… J’adorais tout !! Bon ok j’ai failli être virée chaque année m’arrètant à 2 avertissement alors que le 3è était synonyme de renvoi ;o))
Bref, j’ai adoré exercer mon art de faire chier les pions !!
Mouah ah ah
Pour cela, je te fais confiance !! Comment t’as du trop être une terreur toi.
J’étais un pur garçon manqué en primaire, bagarres et cheveux courts, tu crois qu’on auraient été amies ?
biiiz
Ben je sais pas… Cheveux jusqu’aux fesses, blouse sur mes vêtements… Un vrai look de petite fille sage ;o)) Pour mieux tromper mon monde !! Hin hin hin
Je jouais aux billes plutôt qu’à l’élastique cependant !!
J’ai dû manger peut être dix fois à la cantine… j’ai toujours été à proximité de mes écoles… et ma mère travaillant et gardant des mes enfants à domiciles à toujours eu peur que je meurs de faim vu la difficulté qu’elle avait elle pour me faire manger certains plats…. Je suis un enfant monstre
Un enfant gâté oui !!!
Et j’espère que tu en as bien profité !
(t’aurais tort)
Comme Manou !! La bouffe était dégueulasse … Mais franchement, comment c’était trop bon l’ambiance !!! Les éclats de rire, le bruit… J’adorais !!!!
On aurait pu faire un club de fouteuses de merde à nous trois, je vois.
ça y est j’ai failli vomir mon p’tit dej grâce à ta description du trio d’horreur de la cantine…
Je détestais. J’y remettrai pas les pieds même si on me payait…
Moi si, mais pour tout balancer par terre, je l’ai fait d’ailleurs, plus tard en colo, (ahh, la colo, ça aussi, merveilleux et pire souvenirs) on a foutu par terre 3 immenses marmites de ratatouille en boite, le Bonheur !!
La cantoche, pour un mec c’est souvent l’endroit ou démarraient les conflits et les bagarres…Lancé de purée, de pain, de pot de yahourt à l’autre bout de la cantine (parfois sur les filles aussi) et qui continuait dans les couloirs…Les renversements de plateaux, on l’on piquait les desserts des autres plus faible forcément;) A ça fait du bien de se souvenir de cette époque ou j’étais un élève modèle^^:)
Oh, mais je t’arrête de suite, moi aussi j’aimais me bagarrer, et plus d’une mère est venue voir la mienne pour quelques blousons déchirés et autres gnons….
Et je n’ai jamais été élève modèle en dehors de la classe (par contre dans la classe…. un pur ange).
Oui j’en ai profité… mais je me calme beaucoup… par exemple depuis mes 13 ans je ne réclame plus d’argent de poches, préférant gagner ma vie pour me payer mes loisirs et mes jouets technologiques.
Et toi, quelle éducation donnes-tu à tes enfants ? Pourrait être une idée de note ça, non ?
Mes parents m’ont éduqué de la même façon, tu le veux ? tu te démerdes.
Aujourd’hui, je donne à mes enfants une éducation sans doute différente de celle reçue, mais avec des valeurs en commun. Je commets certainement des erreurs, mais ce qui me rassure c’est de voir que Miss E et le Wanou sont à l’aise dans leurs baskets. Et c’est le plus important.
Moi je rentrais manger à la maison alors que j’aurais donné un rein pour rester à la cantine avec mes copines!
Un rein ?? waouuu, c’est cher payé tout de même !!
Ah oui, les oeufs durs / épinards bouse de vache tiédasse : un grand souvenir !
Sauf que maintenant , quand même , j’aime les bons épinards bien cuisinés …
Ce que je ne pourrai plus jamais manger en revanche : la cervelle et le foie de veau ( très à la mode et obligatoires une fois par semaine à l’époque comme pour pas mal d’enfants de ma génération …)
Le foie de veau, la cervelle et les épinards, y a rien à faire, ça passe pas.
Et bien , la cantine reste un de mes meilleurs souvenirs d’école. Je n’étais que demi-pensionnaire, mais j’aimais vraiment ce moment. On pouvait vraiment discuter avec les copines. Et j’étais bien loin d’être une célébrité dans l’école… Mais j’aimais bien!
Et pire que tout (enfin, si on peut dire)… Je n’ai jamais eu aucun problème avec la nourriture… et je n’ai jamais compris pourquoi les autres en faisaient toute une histoire. Sans offenses bien sur, je respecte mais je ne comprends pas. Simplement.
Peut être parce que dans ta cantoche à toi, la cuisine méritait ce nom ? Je t’assure que dans les miennes (et oui, j’ai fait plusieurs écoles) pas de bol ! de cuisine, elle n’avait souvent que le nom, et vraiment, ces fameux épinards et leur sauce blanche indéfinissable donnaient un sérieux coup de pied au monde de la gastronomie….
J’y ai échappé jusqu’au collège, du coup après j’avais l’impression de faire partie de la bande !
Ca a du changer un peu d’ambiance, mes enfants adorent y aller, 2 fois par semaine, et franchement ça me soulage un peu
Oui, l’ambiance est sans doute plus sereine qu’elle ne l’était à notre époque où le bruit était parfois assourdissant.
Je me rappelle de la table des profs qui discutaient entre eux, et se moquaient bien de ce qui pouvait se passer autour !!
C\\\’est vrai que ta description ne donne pas envie.
Elle est pourtant fidèle à mes souvenirs !!
En Suisse ça s’appelle les cuisines scolaires,.
Ma petite maman adorée était prof. de cuisine et de diététique,
donc pour midi c’est ma soeur et bibi qui faisions la tambouille pour papa.
A la dure, j’ai donc le rare privilère d’avoir raté ma première « béchamelle » à 10ans.
Les épinards non j’ai rien contre, mais plutot frais et en branche.
Nanon
J’avoue, je ne sais même pas faire une béchamelle…
nulle, oué, je sais.
et depuis, heureusement, les choses ont changé (je parle des cantines, pas de mes compétences culinaires, malheureusement).
Essayes les en salade les épinards (cru) c’est très bon (les miens sont du jardin)! Heureusement que j’ai des parents qui cuisinent super bien. J’aime beaucoup d’aliments que tu n’aimes pas, grâce à eux. C’est une passion pour eux et dans la famille tout le monde adorent venir manger. Ma mère fait une cuisine plus familial et traditionelle et mon père plutôt gastronomique, recherché! Et moi jambon, coquillette;) Pourquoi c’est pas dans les gênes ça? Fin de la parenthèse 3615 ma vie:))
:-))
En fait, je suis plutôt portée pour la cuisine exotique, tout ce qui vient d’Inde, d’Asie, d’Afrique, des Iles, là oui, et mieux, je sais même en faire quelques recettes.
Dès que je tombe dans la cuisine traditionnelle française, j’ai plus de mal, encore que je fais bien le boeuf bourguignon ou le pot au feu, mais c’est à peu près tout.
J’aime bien les épinards avec les oeufs et les croûtons …
Les croutons.
Oui.
Dans la soupe!
)
Rhaaa, je préfère manger à la cantine,
avec mes copains et mes copines….
Pour pas être bon, ça non, c’était pas bon, et tu as échappé aux frites au four, tout était immonde, meme cette purée de poix verts.
Mais sinon, je n’ai que le bon souvenir de ne plus avoir à courir pour aller manger à la maison, aujourd’hui encore, je préfère meme si c’est plus cher.
Même si bouffe n’était pas top, je n’aurais échangé pour rien au monde avec ceux qui rentraient chez eux le midi !!
Nostalgie quand tu nous tiens… http://femmeaufoyer.dynamicforum.net/la-vie-des-blogs-et-du-net-f75/la-cantoche-t27604.htm#914558
Il m’a fallu quand même attendre le lycée pour y avoir droit…eh oui…mère au foyer…pas le droit à la cantine. Dur pour la vie sociale !!
Merci ma FAF préférée !!!
Et pour info, les miens de gnômes, ils y vont à la cantoche !!
Bisesssss