Le féminisme a encore de beaux jours
Devant lui…
Du moins est-ce qui m’est venu à l’esprit à la lecture d’un tweet affligé d’un père moderne, devant le poème que devait apprendre sa fille de CM1 pour faire plaisir à la maîtresse.
Le poème en question, le voici, tout droit tiré des bons usages de la mère de famille des années 50 :
Qui coud mes vêtements
Les rallonge et ravaude
Sans perdre un seul instant ?
Qui met la cruche chaude
Dans mon petit lit blanc
C’est maman
Qui tout tranquillement
Accomplit son ouvrage
Lave l’appartement
Soigne bien le ménage
Sait faire les pansements
C’est maman
Qui chaque jour m’attend
Au sortir de l’école
Et m’embrasse en riant
Qui m’écoute et console
Mes gros chagrins d’enfant ?
C’est maman
Vio MARTIN (1906 – 1986)
Je ne connais pas ce Vio Martin, mais vue la date de naissance, on l’excusera.
Par contre, quelle ne fut ma surprise de voir ce poème, une fois interrogé « Google mon ami pour la vie », parmi un florilège de textes « spécial fête des mères ».
Je ne sais pas pour vous, mais un poème de ce type pour la fête des mères, c’est à peu près du même niveau qu’un fer à repasser ou une batterie de casseroles (sauf qu’on peut pas taper avec).
Cela dit, chez nous, on ne célèbre pas cette fête commerciale et pétainiste, donc ça évite bien des problèmes.
Stupéfaite de constater que ce genre de niaiserie est non seulement considérée comme un cadeau à faire à une mère, mais qu’en plus certains enseignants puissent la trouver adaptée à nos chères jeunes têtes blondes (ou pas), et transmettre ainsi encore et toujours les mêmes clichés.
La mère, fée du logis, ouvrière infatigable à la propreté de la maison, disponible et uniquement dévouée à ses enfants, tendre et nostalgique vision surannée d’une époque que je pensais révolue.
La maman, inépuisable puits d’amour, parangon de patience et d’abnégation au service des siens, mère au foyer qui ne vit que pour offrir chaleur, amour, confort et propreté à sa progéniture.
Et après, d’aucuns diront que Badinter, Beauvoir ou Halimi ne serviraient plus à rien ?
Semblerait que si.
A quoi servirait-il d’éduquer nos enfants dans le respect de la stricte parité, de leur offrir une éducation ou la sexualisation n’aurait pas sa place si c’est pour voir nos principes et nos valeurs foulés aux pieds par une maîtresse rétrograde ?
Evidemment, les réactions à ce tweet sont venues avant tout des femmes présentes sur le réseau à ce moment là, moi la première qui ait suggéré dans un premier temps à mon camarade d’avoir une explication de genre avec la maîtresse, puis de faire apprendre plutôt à sa bambina le joli texte de Ferrat :
« la femme est l’avenir de l’homme ».
Jusqu’à ce que Crêpe Georgette, jamais en reste d’une bonne idée et d’ironie mordante ne propose plus simplement de remplacer le mot « maman » par « papa ».
Je ne sais pas finalement quelle aura été la décision, mais j’imagine bien la gamine réciter à sa maîtresse consternée la version paternelle du-dit poème.
C’est qu’on sait rigoler sur twitter.
Dom
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Je me demande quel crédit porter au si joli texte de Ferrat? Après tout… tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Est-ce que le choix d’un poème datant du milieu du siècle dernier et valorisant une des images de la mère peut faire qualifier une maîtresse de rétrograde? C’est plutôt un manque d’originalité.
Je me demande jusqu’où l’on peut réellement pousser la logique de dé-sexualisation de l’éducation. Si on parle par exemple en France des écoles de dessin où les femmes constituent environ 20% des effectifs, elles ne sont plus que 12% parmi les dessinateurs de BD. On peut dire que c’est parce qu’elle ne se retrouvent pas parmi les sujets classiquement abordés dans les BD ou encore que la censure violente qu’ont subie les pionnières de « Ah ! Nana » a chassé les femmes de cette profession depuis les années 70 mais plus de 30 ans après tout de même? Il y a clairement une préférence pour s’orienter vers une expression plus artistique et esthétique des compétences qu’elles ont développé dans cette filière.
Il y a des prédispositions comportementales par sexe que l’éducation peut atténuer mais cela ne gomme pas tout. Je renvoie vers quelques articles signalés par Yahoo ces derniers jours sur les variations du niveau de stress des hommes en présence d’une femme et sur la réduction de la conscience du risque des hommes encore en présence d’une femme (le terme employé pour en parler n’est pas réaction mais défaillance, c’est dire l’orientation partisane). Pour ces deux sujets la réciprocité n’est pas de mise.
En plus je ne crois pas que les femmes aient jamais renoncé à affûter leur pouvoir de séduction alors l’égalité est encore loin.
Dès que je l’ai lu j’ai pensé à un truc spécial fêtes des mères…
Vio Martin est quand même mort en 1986, il aurait eu l’occasion de se rétracter
A la maison on peut remplacer maman par papa, j’ai épousée un Bree.
C’est une tranche d’histoire ce poème… du temps où on défaisait l’ourlet du pantalon pour quil fasse une année de plus.
Moi qui ai été maf ça me parle ce poème, j’ai fait à peu près tout ce que la maman parfaite fait mais pas forcément avec la même humeur.
Quand je m’approchais du petit lit blanc c’était souvent pour dire « et maintenant ça suffit, TU DORS, je te préviens si je dois remonter tu seras punis/j’éteins la veilleuse/demain je lirai pas d’histoire/je prends doudou (pcq il veut dormir lui!)…
« Au sortir » de l’école j’étais pas forcément riante pcq il/elle avait encore oublié son manteau/déchiré son pantalon/troué sa chaussure/perdu son bonnet
Et parfois j’avais tellement « bien soigné » le ménage que je les faisais goûter dehors, oui même en hiver, surtout qd yavait pain au chocolat ou alors pas de pain au chocolat!!
Enfin, sinon, je ne prône pas la stricte parité chez moi, je pense qu’on a chacun nos « spécialités’ » (moi c’est le ménage et le posage de pansements, je suis hyper forte)… je serai plus pour le respect des différences et aussi pour la preuve par l’exemple (genre maman a une soirée poker, c papa qui met la cruche chaude dans le petit lit blanc ce soir) mais j’ai la chance d’avoir un partenaire qui me considère comme son égal… ça aide bcp
Bonne fête des mère (j’ai l’impression qu’ils me fêtent tous les jours mes enfants, ils me font même souvent ma fête!!!!)
Ah bon, tu n’es pas comme ça, Dom ? Je suis étonnée parce que moi, c’est mon portrait tout craché ! (et il est interdit de rigoler bêêêêtement !)
Ceci dit je pense qu’une bonne partie de la société, en France comme dans d’autres pays malheureusement, pourrait reprendre à son compte cette réplique des Femmes savantes :
Il n’est pas bien honnête et pour beaucoup de causes, qu’une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes moeurs l’esprit de ses enfants, faire aller son ménage, avoir l’oeil sur ses gens et régler sa dépense avec économie, doivent être son étude et sa philosophie. Nos pères sur ce plan étaient gens bien sensés qui disaient qu’une femme en sait toujours assez quand la capacité de son esprit se hausse à connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausses.
D’où ma réflexion : n’avons-nous finalement pas progressé depuis Molière ? Ou peut-être que la peur ancestrale des femmes qui sont les seules à donner la vie (en apparence du moins) est si profondément ancrée qu’elle resurgit régulièrement parée de nouveaux atours.
Bonne journée, Dom.
Précision : Vio Martin était une femme ! (vio pour violette…) mais elle était suisse. Est-ce que ça excuse ?
c’est sûr que je serais une mère, je réagirai méchamment à un tel « cadeau », vu qu’en tant que père déjà j’ai réagi.
Et un long briefing de la princesse sur ce qu’est une maman aujourd’hui.
Fort heureusement sa mère est une « femme active » et son père sait aussi s’occuper des tâches ménagères ( ) et elle le voit depuis sa naissance.
D’ailleurs sa réflexion suite à mon laïus a été : Et les Papas font la cuisine.
Bref on va continuer à faire du lobbying intense…
Il y a eu une étude sur le sexisme dans les manuels scolaires. On retrouve, de manière quasi anodine, es petites phrases de type « maman fait à manger et doit prendre 3/4 de la bouteille de lait ; combien fait la bouteille » ? »
le genre de trucs qui parait anodin… et au final qui appuie l’idée de tâches dédiées.
sinon pour répondre à galstar. Je ne vois pas bien de quelles préispositions comportementales tu veux parler. Il est prouvé et reprouvé (c catherine vidal) que les cerveaux masculins et féminins sont semblables et qu’il y a autant de différences entre le cerveau de deux hommes que le cerveau d’un homme et d’une femme. Parler de prédispositions pour des choses aussi complexes que les comportements me semble fort dangereux.
[...] This post was mentioned on Twitter by Bill Boquet and Bill Boquet, Agnès Maillard. Agnès Maillard said: "Le féminisme a encore de beaux jours | Ménagères de moins de 50 ans… et consorts" ( http://bit.ly/d4RV53 ) [...]
Qui nous pondra donc un poème sur Maman part au boulot à 7h du matin et me laisse chez la nounou car vive le divorce, Maman me récupère à 19h le soir pour me préparer un super repas, puis passe ses soirées à me tricoter un pull avec des aristochats, le samedi c’est ménage et couture, passer du temps avec sa fille, tenter de la voir grandir, savoir se servir d’une perceuse et tondre la pelouse, élever sa fille et lui offrir la meilleure éducation possible tout en abattant sa tâche au travail…
Qui fera un jour un poème sur les Super maman aux doubles casquettes qui tente de tout maitriser… Et qui se rende malheureusement compte lorsque leur enfant ont 20 ans qu’elles ont loupé des morceaux de leur vie…
Mais elles n’ont pas toujours le choix.
Il me semble bien que ma soeur l’avait appris à l’école !
Mais c’est vrai que le proposer aujourd’hui quelle drôle d’idée !
Je vois bien mes filles me la réciter, pliées de rire, la couture et moi
Peut-être que la maîtresse veut initier les enfants à la pratique du second degré ? Qui sait ? :
Galstar : Pour ce qui est des prédispositions, je vois que Valérie t’a déjà répondu, je ne peux que confirmer, étant moi-même à l’antithèse de ce que tu dis, je déteste ce qui est généralement attribué aux goûts des femmes (ménage, cuisine, etc) adore la moto, le bricolage, les sports violents.
Quant au poème « valorisant l’image de la mère » de quelle mère parle t’on ? pas de moi en tout cas, qui ne borde pas avec le sourire ma progéniture et ne vit pas exclusivement pour elle.
Cette vision de la mère n’est pas la mienne ni celle de beaucoup de femmes d’aujourd’hui, si le Wanou était rentré avec un tel poème à apprendre non seulement je le lui aurais interdit ou fait remplacer maman par papa mais de plus après lui avoir expliqué pourquoi (même si je pense qu’il sait déjà très bien quelles sont nos idées et nos modes de fonctionnement) je serais allée voir la maîtresse illico.
La représentation des femmes dans certains secteurs ou plutôt la sous représentation des femmes ne vient pas à mon avis de telle ou telle prédisposition mais bel et bien d’une société figée sur des clichés patriarcaux et machistes.
Comment expliquer par exemple que les % de femmes dans les grandes écoles peuvent être importants, que les filles réussissent souvent mieux leurs études et qu’il y ait si peu de femmes dans les CA, en politique ou dans tous secteurs de décision ?
malgré des lois à la con que personne ne respecte (comme pour les HLM)
Pivoine : Chez moi, c’est très partagé aussi, mon cher et tendre fait les courses, repasse mieux que moi, et s’occupe du linge.
Moi ? je râle.
MiddlifeGirl : J’aime beaucoup ton commentaire qui résume parfaitement ce que je pense.
Quand je parle de parité c’est plutôt en matière de droit, après dans une maison chacun est libre de s’organiser comme il l’entend dans la mesure où chacun y trouve son compte.
Cath : Hu hu hu merci pour cette citation qui vient à propos, quand on voit aujourd’hui de quoi sont accusées les femmes dans certaines sociétés (comme en Iran où nous serions responsables des tremblements de terre pour avoir trop montré nos nichons)
La femme, alibi et coupable parfait pour toute société qui a peur de la modernité, des droits humains, de l’égalité, et de perdre ses avantages.
Phileas : Merci pour la précision (je ne t’ai pas cité ne sachant pas si tu acceptais ou pas)
Continue à faire du lobbying, c’est du lobbying intelligent et utile (pour une fois)
et un gros bisou à ta puce féministe en herbe
Valérie : Je fais la guerre à ce genre de choses, quitte même à les corriger dans les manuels quand j’en trouve.
Miss Fricadelle : Qui fera ? toi ? pourquoi pas ?
Un poème sur ces femmes actuelles, qui vivent dans notre époque et non dans des vieilles photos noir et blanc (et encore ma grand mère elle même n’était pas comme cela)
Louisianne : J’ai jamais eu cette chance (cela dit, vu que je me faisais virer des cours de couture et du cathéchisme, je te laisse imaginer le résultat…)
Anne : c’est beau l’optimisme !!
Il n’est pas encore à la retraite cet instit ? ça ne devrait pas tarder en tout cas, il est clairement d’une autre génération …
@Dom : ne t’inquiète pas, avec son caractère de cochon j’espère qu’elle ne se laissera pas faire… Déjà qu’elle est super bonne à Assassin’s Creed
mais ce genre de schémas est malheureusement « inculqué » dès la crèche où les gentilles aides maternelles « redirigent » systématiquement un garçon qui veut jouer à la poupée vers des jouets « de son sexe » et les petites filles qui veulent une voiture vers les dinettes et autres cuisinières (scène vécue de trop nombreuses fois…)
Elle a quel âge la maîtresse ? Parce qu’un texte aussi vieillot, c’est étonnant tout de même …
Enfin quand on écoute les vieilles comptines qui sont des classiques, on est souvent fort étonné des propos tenus
Un peu de nouveauté ne fait pas de mal!
Et par chance dans l’école des doudoux c’est plutôt de la nouveauté qui est inculqué
Je n’en reviens pas non plus que l’on puisse faire apprendre un tel texte vieillot et dépassé, fête des mères ou pas.
Pour les miennes de fêtes des mères, j’ai eu droit à des petits poemes d’amour qui ne mettaient jamais en valeur mes mauvais talents de femme d’intérieur, couturière, etc…
Je vais le mettre de côté pour le ressortir aux filles quand je serai grand-mère tiens, elles vont bien rigoler !
Sinon, alors que Pulchérie était en première année de maternelle, j’avais tout de même signalé à la maîtresse charmante par ailleurs, que parler de l’heure de la sortie en précisant « c’est l’heure des mamans », n’était pas tout à fait adapté à la vie moderne (1984 tout de même)
C’est la premièer année de mon fils à l’école j’ai hate de voir si je vais avoir un cadeau! Je suis quand meme décue parait que les colliers de nouilles ne sont plus à la mode et que les cendrieres en terre cuite sont bannis!
Restent que les poèmes gloups !:)
Que l’instit’ propose cette poésie me consterne !! Comme tu dis, l’auteur à une « excuse », mais le fait de voir un hommage dans ces mots, à notre époque, me laisse songeuse…
je suis assez surprise aussi de ce choix. Il y a des tas d’autres très jolis poèmes pour la circonstance (ceux de de Pierre Gamara par exemple, pourtant contemporain de cet auteur).
J’aime beaucoup la remarque de ta fille Philéas …. elle a tout compris
Ah parce que le collier de nouilles ne suffit plus dans la couillerie pour la fête des mères?
Je pense qu’il faut mettre cette maitresse à la retraite!
Pour répondre à Valerie et Dom
J’ai dit « valorisant une des images de la mère ». C’est une image parmi un très large panel et la plus valorisante varie suivant les époques et les milieux sociaux. Personnellement je n’ai pas de préférence avec comme restrictions qu’elle se sente bien à la place qu’elle s’est choisie, qu’elle ne soit pas écrasée et qu’elle ne traite pas ses enfants comme des produits de consommation.
S’il est prouvé et reprouvé que les cerveaux masculins et féminins sont semblables pourquoi nous rabâche-t-on les oreilles avec la capacité des femmes à être multi-tâches contrairement aux hommes qui sont mono-tâche (c’est un cliché mais aussi prouvé par d’autres études)? Il y a suffisamment de partis-pris sur le sujet des comportements sexués (dans un sens comme dans l’autre) que nous ne sommes pas près d’avoir des résultats objectifs avant encore longtemps, si ce n’est ceux des assurances qui semblent croire que les femmes ont moins de comportements à risque… Ce serait dû uniquement à l’éducation?
Les 0,5% de femmes qui possèdent un capteur de couleur supplémentaire n’auraient aucune influence sur la culture esthétique féminine? (contre 0,000% des hommes, c’est génétique). Les quelques kilos de muscle que les hommes paient d’une espérance de vie plus courte ne les pousseraient pas à avoir une approche plus physique face à certaines situations? Je crains plutôt que parler de prédispositions pour des comportements n’est pas dangereux mais est très mal vu dans une société qui prône l’égalitariste à tout prix.
Sinon je crois que tout le monde ne sort pas du même moule et n’a pas les mêmes goûts.
tout dépend comme on comprend ce poème. il peut être ultra chienne de garde, car en effet, qui gère la maison, les gamins et le mari, en plus de son taf, c’est bien maman, comme le prouve toutes les études…
« pourquoi nous rabâche-t-on les oreilles avec la capacité des femmes à être multi-tâches contrairement aux hommes qui sont mono-tâche (c’est un cliché mais aussi prouvé par d’autres études)? »
quelles études ? tu as une source ?
« si ce n’est ceux des assurances qui semblent croire que les femmes ont moins de comportements à risque… »
c’est un domaine fort restreint de la vie que l’assurance voiture. de plus le comportement des femmes quant au risque tend à évoluer ; serait ce à dire qu’il y a une évolution génétique ?
« Les 0,5% de femmes qui possèdent un capteur de couleur supplémentaire n’auraient aucune influence sur la culture esthétique féminine? »
il n’existe pas UNE culture esthétique et encore moins féminine. je doute que la culture esthétique du 11eme siècle soit comparable à celle du 21eme. et de la même façon je doute que ma culture esthétique soit la même que celle d’une femme inuit. enfin on peut vérifier si les femmes inuit peignent leur igloo en rose ;)
« Les quelques kilos de muscle que les hommes paient d’une espérance de vie plus courte ne les pousseraient pas à avoir une approche plus physique face à certaines situations? »
peut être à la préhistoire si. l’outillage, les armes (culture) développés par les espèces n’obligent plus à avoir une approche physique des choses.
Quant à ne pas prendre de risques.. il manque 100 milllions de femmes dans le monde dus à diverses pratiques ; je doute qu’on puisse affirmer que les femmes ne prennent pas de risque… dans certains pays le simple fait de vivre est une risque pour une femme.
« Je crains plutôt que parler de prédispositions pour des comportements n’est pas dangereux mais est très mal vu dans une société qui prône l’égalitariste à tout prix. »
tu sais l’égalitarisme n’est pas vraiment un gros mot. dire qu’un homme est égal à une femme n’est pas vraiment un truc complètement révolutionnaire sorti du cerveau de trois baba cool.
Il me parait assez hallucinant quand même que l’égalité entre noirs et blancs soit à peu près acquise àet qu’on bloque autant sur l’egalité hommes/femmes.
pourquoi est ce dangereux de parler de prédispositions ?
parce qu’on en a vu les dérives tout au long des siècles.
quand on n’avait pas la génétique, on s’appuyait sur les cranes, la morphologie du visage pour prouver la dangerosité de tel type de population.
une dernière étude a tenté de montrer que le taux de testo pousse a être un chef d’entreprise plus efficace ; quel meilleur moyen de nous dire qu’une femme ne le sera jamais ?
Miss 400, même si il reste des progrès à faire en matière de partage des tâches, il y a quand même un peu d’avancée de ce côté.
J’ai la chance de ne pas faire partie de celles qui se coltinent tout, donc même au second degré, chez moi, ce poème ne serait pas passé !!
Valérie, Galstar : Merci Valérie de répondre point par point, tu sais combien j’apprécie ces débats passionnés mais respectueux, je n’aurais pu écrire mieux.
Si ce n’est qu’en matière de culture esthétique, on continue à octroyer aux femmes le droit de payer leurs vêtements, aux hommes d’être des créateurs, ou des peintres, ou des sculpteurs (ce qui dans ta logique, Galstar, est une aberration si les femmes sont plus douées génétiquement.
Comme dans un autre registre, les femmes font la bouffe, les hommes la grande cuisine.
Ce qui là aussi est illogique si on s’en tient au fait que la place des femmes est dans la cuisine tandis que celle des hommes est…. ailleurs.
Bref, les préjugés ont la vie dure, à nous, mères et pères d’éduquer nos enfants pour qu’ils prennent une nouvelle voie.