Parler du plaisir à 13 ans.

L’autre jour donc, j’ai failli tomber de ma chaise chez le médecin.
« Tu veux la pilule ? » avait demandé le médecin à Miss E, et ça m’a fait tout drôle, tout bizarre.
Pourtant, à 13 ans passés, la chose ne devrait pas tant m’étonner. Après tout, moi-même étais à peine plus âgée que je prenais également les petites dragées anti-bébés.
Parler sexe, avec sa fille. Sur le papier, c’est si facile ! Parler sexe avec les copines, oui, avec les filles de ses copines aussi, mais avec sa propre fille ? Pas si simple.

Quand je tente d’aborder le sujet, je vois bien que je la gêne, c’est cool d’avoir une maman cool, mais pas trop tout de même. Avec les copines c’est sans doute plus facile, seulement les copines, elles ont 13 ans aussi.
Ma mère me disait toujours n’avoir aucun tabou, qu’on pouvait parler de tout ensemble.
Et c’était vrai. Très tôt j’ai été informée de ce qu’était le sexe, maman avait été mère à 17 ans, elle n’avait qu’une crainte : que je fasse pareil.

J’ai eu tous les livres de la terre, par tranche d’âge, avec les illustrations d’abord, les photos ensuite.
Toutes les explications nécessaires pour que je ne sois jamais maman sans le vouloir.
A 13 ans, je savais à quoi ressemblait un pénis et même comment ça marchait.

Je connaissais les spermatozoïdes, le sperme, l’utérus, les ovaires, le clitoris …
Ma mère était infirmière et s’était cachée, retranchée même derrière un discours très mécanique sur le pourquoi du comment.
Mais à ma fille, moi, j’aimerais bien lui parler d’autre chose, même si elle a l’impression de déjà tout savoir.

Bien sûr, ils sont tant de % à avoir vu un porno avant leur entrée en 6e, bien sûr, ils savent tous ou presque à 13 ans ce qu’est une pipe ou une hardeuse. Ils voient à longueur de clips des nanas à moitié à poils trémousser leur « booty » devant des mecs qui ont leur fond de pantalon au niveau des genoux et le caleçon qui en déborde. Ils encaissent à longueur d’affiches, de pubs, de pop-ups, des seins, gros et siliconés si possible, des bites, du cul, encore du cul.

Mais l’amour, le sexe, ce n’est pas cela.

Comment parler de plaisir à ma fille.
Comment lui dire que faire l’amour, c’est beau, c’est bon.
Que rien n’est sale si c’est partagé, si c’est demandé.
Qu’il faut du temps, qu’il faut de la patience aussi parfois.
Que les choses viennent quand elles viennent, sans se presser et que l’amour c’est cela aussi.
Que le sexe c’est important, que ça fait se sentir bien et que j’aimerais que le jour venu, elle ait une sexualité heureuse.
Comment lui dire tout cela ?

Dom

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54 commentaires à “Parler du plaisir à 13 ans.”

  1. okatarinabella dit:

    c’est moi la preums !!! c’est ça les travailleurs….

    bon en fait, le jour ou tu as la réponse….tu me fais signe ???

    j’ai les mêmes interrogations que toi, j’aimerai tant que ça se passe bien, qu’elle ne tombe pas sur un crétin des alpes (attention je n’ai rien contre les alpes!!!).
    ils sont tous conditionnés par les films porno, mais qui ne leur montre pas le respect de la femme…..comment faire en sorte qu’ils respectent nos filles ???

    enfin, sur cette note pleine d’interrogation je m’en va à mon dur labeur
    bisous bonne journée
    oka

  2. Dom dit:

    Peut être en faisant en sorte qu’elles se respectent elles même ?
    C’est en tout cas mon principal "travail", tout faire pour que Miss E ait confiance en elle, et sache aussi se faire respecter tout en respectant les autres.

  3. Béatrice dit:

    Difficile question à laquelle je ne vois pour ma part qu’une réponse (et je l’ai appliqué avec mes enfants) d’abord leur parler quand ils en font la demande (et la question peut prendre des formes différentes et variées) et puis surtout leur parler un peu comme tu viens de le faire en écrivant, simplement, normalement en pensant que certes ce sont des enfants, nos enfants, mais ce ne sont pas des imbéciles et qu’ils sentent bien dans nos mots si nous disons ou non la vérité vraie, notre vérité à nous. Exercice pas facile qui te fait passer une étape supplémentaire dans ta vie de maman, une de plus qu’il ne faut pas louper.

  4. Dom dit:

    Comme tu dis, c’est une nouvelle étape. Mais parler plaisir n’est pas parler sexe ou relations sexuelles.
    Et comment pourrait elle demander quelque chose dont finalement, on entend très peu parler ?

  5. chantal dit:

    Je suis d’accord avec Béatrice. Je réponds à leurs questions avec des mots adaptés à leurs âges mais toujours en disant la vérité et sans utiliser un vocabulaire imagé ou neuneu, mais pas cru non plus. Je pense qu’il faut que tu laisses parler ton coeur et ta tête, les mots viennent d’eux-mêmes sans qu’on s’en aperçoive avec notre sensibilité de mère…

    De toute façon, il n’y a pas de mode d’emploi universel, chacune de nous étant différente des autres, avec chacune notre histoire et chacune ses chères têtes blondes… Et puis les garçons (2 pour moi) se contentent de réponses simples… Les filles (1 pour moi) sont plus curieuses.

  6. Dom dit:

    Bien sûr, je parle avec des mots "choisis", la seule chose c’est que je me dis qu’attendre n’est pas forcément la bonne solution, certains enfants ne demandent jamais rien, même s’ils se posent des questions. Pour le moment, rien d’urgent, mais arrivera le jour où.

  7. oliviachanteuse dit:

    Je dirais bon courage,car à cet âge on se bute facilement…
    Avec beaucoup d’amour certainement et subtilité (ben oui pas bon les gros sabots!!).
    Bonne chance! ;))

  8. Dom dit:

    Mais je suis très subtile comme mère !! :-))

  9. Denis dit:

    Franchement je ne peux pas te répondre, on est tous dans le même cas.
    Comme le dis okatarinabella, si tu as la réponse on est preneur.

    Sinon, il y a une différence entre l’éducation sexuelle, avec son côté préventif pour ne pas choper de maladies ou tomber enceinte qui effectivement concerne les parents. Mais je ne suis pas sûr que c’est à nous de leur parler de plaisir et pratiques diverses.

    Bien sûr c’est dommage d’apprendre tous ça avec des films pornos.

  10. Dom dit:

    Oui on est bien d’accord, prévention, relations sexuelles n’ont rien à voir avec le plaisir sexuel, et l’amour.
    Justement, je ne crois pas qu’on apprenne le "plaisir" par les films porno, au contraire, ce serait même plutôt l’inverse. J’ai des amies qui ont des garçons, quand je les écoute et réalise ce à quoi ressemble le sexe pour eux, je me dis qu’on a du chemin à faire.

    Pour ma fille, je crois que je lui parlerai tout simplement comme je viens de l’écrire. ET si après elle a des questions….. Mais je suis convaincue que c’est bien à moi de lui en parler, pas à ses copines de son âge qui en connaissent à peu près autant sur le plaisir amoureux et sexuel que moi sur la reproduction des grenouilles d’Amérique latine.

  11. Manue dit:

    Perso, j’ai pas la réponse … elle me trotte régulièrement dans la tête … j’ai une fille de 11 ans, donc dès que tu es informée, merci de nous donner la réponse … je sais on est tout de suite mon prolixes que sur les soutien machin, le parfum ou les recettes de cuisine sur ce type de sujets … comme quoi, hein doit encore y avoir quelque chose à creuser là-dedans …

  12. Dom dit:

    Déjà à l’école j’étais championne du monde pour les question qui fâchent, alors je vais pas m’arrêter en si bon chemin.
    Bien sûr que c’est une question qui interpelle car elle renvoie également à notre propre vécu. J’aimerais que ma fille puisse avoir une idée plus riche de la sexualité que la simple mécanique ou procréation, et comme je sais qu’elle ne posera pas les questions, il me faudra prendre les devants.

  13. marcus dit:

    > OKA : « j’aimerai tant que ça se passe bien, qu’elle ne tombe pas sur un crétin des alpes (attention je n’ai rien contre les alpes!!!) »

    Mais j’espère bien ! ;o)))

  14. Dom dit:

    On se sent visé ???

  15. Ceucidit dit:

    Coucou Dom. Moi je trouve ça bien ce que tu as écrit! Il y a tout ou presque dans ce texte. Lui parler simplement avec des mots d’adulte d’amour, de plaisir et des risques lié à une pratique non protégé. Bon courage!

  16. Dom dit:

    merci ! Oui, c’est juste… comment aborder le sujet ? Car je vois bien que dès que je veux parler de choses, elle est "gênée" et même si je peux attendre, je pense qu’il ne faut pas trop tarder à parler de ces choses là, l’âge arrive vite où ils ont des idées bien arrêtées et plus l’envie d’écouter.

  17. marcus dit:

    > DOM :  » lui parler comme tu as écrit « 

    J’allais te le suggérer avant de lire ton commentaire.

    Parler aux filles, sans doute. Mais je ne suis pas sûr que l’on parle suffisamment aux garçons.

  18. Dom dit:

    Je suis bien d’accord avec toi, comme je l’écrivais plus haut, l’image de la sexualité qu’ont les adolescents est visiblement faussée par les quantités monstrueuses d’images limite porno qu’ils ingurgitent, et tous ces clips de Rn&b et autres avec ces filles toujours largement dévêtues ne font rien pour arranger les choses.
    Les jeunes mecs imaginent naïvement que le sexe, c’est comme à la télé.
    Risquent de tomber de haut les garçons, faudrait le leur dire.

  19. julie dit:

    J’aurai aimé qu’on le fasse avec moi. Même si c’est maladroit c’est important qu’elle entende ce que tu as écrit. Même si elle ne te réponds pas ou ne poursuit pas, ça restera dans un coin de sa tête. Elle saura aussi que si un jour elle se questionne sur ce point, elle peut te demander puisque tu auras déjà amorcé le truc.

    D’un autre côté, elle lit ce blog parfois donc elle peut te voir venir maintenant. ;)

    Je voulais rebondir sur les garçons. Je trouve en effet que c’est dommage qu’on laisse souvent cette charge au père quand c’est un fils car un point de vue féminin ne peut qu’être bénéfique. Sans mettre la pression sur le futur homme qu’il deviendra, et on oublie souvent que c’est pas évident non plus pour eux la première fois voir les suivantes, c’est vrai que les sensibiliser sur ça et sur le respect c’est vraiment important. ça aidera peut être en plus, les filles qui n’ont pas eu une maman avec qui parler de ça. ;)

  20. Dom dit:

    Oui, elle lit ce blog, donc je sais qu’elle saura….
    et que si un jour, des questions ou des doutes lui viennent à l’esprit, plutôt que de chercher des réponses sur des sites web ou auprès des copines du même âge, elle aura l’idée de venir m’en parler.
    Pour te répondre à propos des garçons, je suis bien d’accord avec toi, il me semble en effet que les mères ont un rôle important à jouer à ce niveau là.
    Parler à son fils de respect, d’amour, de sentiments, jeter les bases d’un futur homme responsable et attentif me parait essentiel.

  21. Joyce dit:

    Ce n’est pas facile, comme pour tout il y a distorsion entre émetteur et récepteur.

    Autre temps, autre époque, à ma fille qui a 29 ans et un joli bébé tout neuf, j’avais dit en l’accompagnant à l’aéroport… « Tu sais, il existe le préventif et le curatif… » Et je me lance. Pas longtemps. Je fus coupée dans mon élan par un « Tu me prends pour une bille » ? Plouf.

    Pour le reste, le plus intime, le plaisir, je n’ai pas abordé le sujet. Mais je sais que le « premier » fut très bien. Doux, gentil, attentionné. Nos filles ont peut-être d’elles-mêmes la faculté de choisir un « partenaire » (jai horreur de ce mot dans ce contexte) en fonction de sa senbilité et de la leur…

  22. Dom dit:

    Oui, le "tu me prends pour une bille ?" pour tout ce qui relève de la "mécanique", mais pour le reste, elles s’imaginent souvent savoir ce qu’elles ignorent, ma mère non plus n’avait pas abordé le sujet, personnellement, je préfère le faire.

  23. liaht dit:

    Amusant que tu parles de ça aujourd’hui…..
    mon billet de vendredi se penchera sur la question de la sexualité des ados !
    Mais comme toi, je pense qu’il est important d’aborder à la fois les questions « techniques » ou médicales, mais aussi cette notion de plaisir qui elle, reste encore un peu tabou dans notre discours…..
    Pas facile…..
    Et je ne suis pas sûre de m’en être très bien sortie avec mes gazelles sur ce coup-là !!!! (et je ne parle pas des Chats !!!)

  24. Dom dit:

    Qui pourrait dire, j’ai réussi mon rôle de parent ? Qui pourrait avoir cette prétention là ? Si il y a bien un métier au monde qui s’apprend sur le tas et au fur et à mesure, c’est bien celui là.
    Autre réflexion à venir…

  25. Armelle dit:

    Hé bien ! je n’ai qu’une seule chose qui me vient en tête en te lisant, c’est : j’aurais bien aimé avoir une mère comme toi, Dom, ouverte, qui se pose des questions sur la future sexualtié de sa fille, c’est déjà bien !

    Quand à un éventuel conseil de ma part, je ne m’y hasarderai pas, je ne suis qu’une mère novice, enceinte, et qui n’a aucune expérience en ce qui concerne l’éducation et les ados ! mais, déjà, que tu te poses toutes ces questions, je trouve ça génial pour elle…

  26. Dom dit:

    Merci !
    Comme je viens de le répondre à Liath, il n’y a pas de recette ou de mode d’emploi de la bonne mère, c’est quelque chose qu’on apprend en faisant … des erreurs !
    On dit qu’on devient soi même adulte le jour où on pardonne à ses parents l’éducation qu’ils nous ont donnée.

  27. sardine dit:

    Ton texte est magnifique, tu devrais lui faire lire…

  28. Dom dit:

    Je sais qu’elle le lira..
    pas si bête la bête !

  29. nouméa dit:

    Je suis encore loin de ces interrogations, missmonde n’a que 5 ans et demi ..

    Pour autant je te lis et je me dis que ce que je crois pour l’instant avoir un jour à transmettre à ma fille en terme de sexualité c’est la prévention et le respect d’elle même, de son corps et de ses sentiments et surtout faire en sorte que le lien sexe et sentiments soit pour elle une évidence .

    En tant que mère mais également qu’ancienne gamine y’a pas si longtemps (même si l’écart continue de se creuser ) je ne crois pas devoir aborder la question du plaisir hormis si « elle » m’en fait la demande ..je crois que le plaisir est une quète personnelle.

    Ce que j’espère c’est d’ici là arriver a lui inculquer l’idée qu’en cas de problèmes de cet ordre ou d’un autre d’ailleurs « je suis là , je l’écouterais et on parlera »,

    Mais sauf si elle en ressent le besoin , je considère qu’en tant que mère je n’ai pas à me méler de son plaisir , çà lui appartient….

  30. Dom dit:

    Sans doute que le plaisir est une quête personnelle, la seule chose qui me semble nécessaire de savoir c’est qu’il existe, qu’il est possible.
    Que le sexe basé sur le respect de soi et de l’autre peut y mener et que tout n’est pas question de "positions" ou de "procréation".
    Je pense sincèrement qu’il faut parler de plaisir à ses enfants.

  31. marcus dit:

    Le choix des justes mots (comme celui du moment opportun) semble toujours aussi difficile et je le vois bien jusque dans les commentaires avec l’analyse des termes utilisés.
    Entre le vocabulaire médical et le vocabulaire grivois volontairement plus léger (ou lourd question de point de vue) derrière lequel chacun pourra se retrancher pour masquer sa propre difficulté à évoquer le sujet - appelons ça la pudeur ? - il y a probablement des mots justes à trouver.
    Ainsi l’amant (ou l’amante) me semble avoir un pouvoir d’évocation plus fort que partenaire, vocable qui peut être accommodé à toutes les sauces (partenaire économique, social…).
    Il présente l’avantage de faire le lien entre l’acte sexuel (ensemble de gestes), le désir et le plaisir. Je crois important de poser la relation sexuelle comme un acte d’amour précisément, dont elle est une composante essentielle.

    Bref, je ne crois pas souhaitable de s’en tirer par une pirouette en présentant la relation amoureuse, si naturelle qu’elle soit, comme quelque chose d’anodin ou de banal.

    Symétriquement, les difficultés que tu évoques tiennent aussi sûrement au fait qu’il demeure difficile à son enfant d’imaginer que ses parents « ne sont pas que des parents » pour reprendre le sous-titre imagé de l’émission TV Les Marternelles.
    Peut-être faut-il commencer par là.

  32. Dom dit:

    Bien sûr qu’il y a de la pudeur à en parler. Pas si facile, surtout avec ses enfants, quels mots dire ? quoi dire ? comment et quand ?
    Et comme tu le soulignes, oui, il m’apparait essentiel de parler d’amour, un sentiment bien universel mais qui dans le cadre de relations sexuelles est un composant nécessaire au plaisir.

  33. Stéphane dit:

    Heu le sujet a-t-il un rapport avec la petite graine que je sème sur mon balcon pour voir fleurir un bébé au bout de 9 mois ?

  34. Dom dit:

    Vaguement… oui
    mais très vaguement…

  35. AmeliMelo dit:

    J’attends avec impatience les commentaires car je sais pas du tout quoi te répondre et même si mon Nainée n\\\’a que 9 ans ca va viendre vite
    Bibis

  36. Dom dit:

    Comme tu dis, ça va viendre vite..
    J’ai l’impression qu’hier encore, Miss E trainait en chaussons avec son PanPan sur le canap.
    Hier.

  37. minimoi dit:

    La Puce a 8 ans et je me pose déjà la problématique … comment arriverais je moi à lui en parler …. D’autant que si j’avais attendue ma mère, j’en serais restée aux cignognes question « mécanique » et que même le fonctionnement de mon corps ,elle ne m’en a pas parlé… c’est ma future belle soeur qui m’a guidée pour les premiers achats adhoc … alors la notion de plaisir tu imagines à quel point on a zappé le sujet !!!!
    Une chose est sure, j’aimerai ne pas faire les mêmes erreurs que ma mère là dessus!

  38. Dom dit:

    J’imagine qu’on veut toutes faire "mieux" pour finalement se rendre compte qu’on commet d’autres erreurs. Même si sur certains points on tente de rattraper le coup.

  39. Calpurnia dit:

    Je les avais mise à l’aise. Pas trop de questions, sauf pour vérifier de temps à autre qu’on ne leur avait pas raconté des craques.
    Mais effectivement, c’est difficile d’en parler à nos filles !

  40. Dom dit:

    Je mets mes enfants à l’aise avec tout en général, c’est d’ailleurs une des rares choses dont je suis satisfaite, voir que Miss E, comme le Wanou sont à l’aise dans leurs baskets.

  41. Ceucidit dit:

    Dom, j’ai vu ça dans le métro et j’ai de suite pensé à ton billet!

    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/zizi-sexuel/index.html

  42. Dom dit:

    Merci !

  43. Caju dit:

    Eh beh ! Bon courage !
    Je fais partie de la catégorie qui, à quasi 20 ans, ne savait presque rien… Mon entrée à la fac m’avait aidée à avoir des copines qui connaissaient et en parlaient. Et j’ai eu la chance de tomber sur le Schtroumpf qui a été très patient.
    Mais je n’ai jamais pu en parler avec ma mère qui a toujours fui tte discussion de ce genre. Et étant l’ainée, pas de grands frères ou soeurs, ni de grands cousins ou cousines pour m’expliquer…
    Par contre, ma tante m’a aidée…

  44. Dom dit:

    Je préfère ne pas attendre que miss E arrive à l’université…

  45. Louisianne dit:

    Je comprends. Moi même j’ai pris une claque quand ma fille aînée à 16 ans m’a demandé la pilule. Elle avait déjà un copain. Mais finalement je n’ai pas eu de problèmes. J’avais déjà beaucoup parlé de tout ça avec mes filles. L’aînée n’aime pas que je pose des questions (c’est normal), mais m’a toujours parlé en cas de problèmes (oubli de pilule ou petits soucis). Par contre j’ai appris incidement que ma seconde fille (17 ans) avait déjà sauté le pas. Je lui ai demandé pourquoi elle ne m’en a jamais parlé. Elle a dit qu’elel ne savait pas comment aborder le sujet, et m’a dit que je n’avais rien à craindre : elle s’est protégée, elle sait tout. Elle a ses copines, sauf que ses copines ont son âge ! Je lui ai proposé d’aller voir la gyneco et lui ai fait promettre de me parler en cas de grave problèmes. Mais face à une enfant aussi secrète commen agir sans avoir l’impression de violer un jardin secret ?

    Bien sûr tout comme toi, je lui dis que l’amour c’est beau, qu’il ne faut pas se forcer etc…

  46. Dom dit:

    Je ne pose jamais de question partant effectivement du principe qu’elle viendra à moi si elle en a.
    Mais là, on est au delà de la protection des rapports, parler du plaisir c’est parler de bien plus.

  47. liaht dit:

    En lisant ta réponse au com’ d’Armelle, je me dis qu’il y a fort peu de chances que je sois adulte un jour !!!!

  48. Dom dit:

    Oui, je sais que toi et ta mère…
    mais peut être un jour….

  49. Ladyblogue dit:

    Je cogite depuis hier à ton post.
    Sur le coup, impossible de laisser un message… j’savais pas quoi en penser.
    Et puis, j’y ai pensé… et repensé…
    En me souvenant de ma propre expérience.
    Moi, ma mère (et encore moins mon père… mais comment faire moins au juste ?) ne m’en a jamais rien dit : du plaisir, de l’amour ect…
    Il est vrai aussi qu’on ne parlait de rien, donc de ça (ah ! les sentiments !) encore moins.

    Mais je me souviens d’une amie qui avait une maman qui elle voulait parler de tout. Et bien mon amie (on était ado à l’époque) était + génée qu’autre chose. La mère qui voulait faire « copine », ca ne passait pas.

    Pour résumer, en fait, je pense que les bases doivent être dites (aimer, c’est important, ne pas prendre à la légère, ne pas tomber dans les bras du prmeier venu…) mais qu’ensuite, la « technique », le « comment ça marche », ect… je crois qu’un tiers est beaucoup plus recommandé pour l’enfant qui y prêtera plus d’attention et plus de credit .

    Comme quoi, rien ne sortait hier ! mais aujourd’hui, c’est bien venu !!!

    ))

  50. Dom dit:

    Ma mère était très jeune, mon père aussi et avoir des parents si proches en âge était parfois un vrai handicap.
    Je ne veux surtout pas être la copine de mes enfants, je suis leur mère, je ne l’oublie jamais.
    Pouvoir parler, discuter, et échanger ne veut pas forcément dire qu’on doit tout se dire.
    Je crois que finalement ce billet aura dit pour moi tout ce que j’avais à lui dire, et que c’est bien suffisant.
    Après, si elle veut…

  51. Toinon dit:

    J’avais 13 ans, chez le gynéco, (après la première fois). Il m’a mis en garde en me prescrivant la pilule.
    « ça empêche d’avoir des bébés, mais pas le bobos au coeur… »
    J’ai compris son message bien des annnées plus tard.
    Nanon

  52. Dom dit:

    C’est joliment dit et bien vrai.

  53. AurelieT dit:

    Ma môman avait aussi cherché à se rapprocher de moi quand j’ai commencé à fréquenter la gente masculine (c’était avant la guerre !), mais franchement, je n’ai rien appris par mes parents ! Surtout quand je me suis rendu compte que j’étais lesbienne, lol !

    Donc ne t’inquiète pas trop non plus si tu ne peux pas trop parler. Y’a encore des personnes pudiques !

  54. Dom dit:

    Je m’inquiète juste du fait que je veux qu’elle sache que le sexe ne se limite pas à la procréation, au porno et aux côtés mécaniques. La notion de plaisir est essentielle, mais je crois qu’avec cet article, j’ai atteint mon objectif.